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LES RÉGIONS ARGENTIFÈRES
roches anciennes, aété changée en leucoxène (*). Dans les échantillons très altérés, on ne voit plus qu'un complexe confus de hornblende, serpentine, chlorite et zoïsite. — Un excellent type de roche d'épanchement apparaît sous forme de brèche volcanique à l'extrémité Nord-Ouest du lac Kirk, à environ 3 milles au Sud de la villede Cobalt: Une pâte actuellement entièrement chloriteuse enrobe des fragments angulaires d'un porphyre qui a perdu entièrement sa structure primitive. Ces fragments atteignent souvent 6 centimètres de longueur. Un peu partout enfin se rencontrent des dykes isolés où on peut reconnaître, si les roches sont suffisamment conservées, des lamprophyres, des porphyres quartzifères, des pyroxénites, montrant ainsi la grande variété et l'importance des venues éruptives de cette époque. En ce qui concerne les roches d'origine sédimentaire, bien peu d'entre elles ont échappé suffisamment aux actions métamorphiques pour avoir conservé leur caractère primitif nettement reconnaissable. Le seul horizon sédimentaire certain est une formation de quartzites et jaspes ferrugineux qu'on a rencontrée depuis longtemps dans l'Ouest de l'Ontario et qu'on a retrouvée dans le Nord de la Province. C'est ainsi qu'au Nord-Est du lac Gowganda, on rencontre des quartzites et des schistes devenus chloriteux renfermant des zones noires de quartzites fortement imprégnées de magnétite. Le plus souvent il est impossible de donner sur le terrain une détermination de la roche; aux actions de métamorphisme chimique ou calorifique sont venues en effet s'ajouter des actions de métamorphisme dynamique dues aux poussées d'âge laurentien qui ont transformé une grande partie des massifs compacts primitifs en massifs feuilletés et schisteux et les ont rendus mécoir.iaissable^ (*) Descriptions pélrogràphiques de M. Cyril W. lvnigiit, du bureau des mines de Toronto.
327 2° Laurentien. — Le Laurentien, classé autrefois à la base des séries précambriennes, a été, comme nous l'avons dit, reconnu postérieur au Keewatin. Plusieurs contacts bien nets le montrent : dans la partie méridionale de la région de South Lorrain, une syénite laurentienne renferme des fragments du « greenstone » Keewatin sous-jacent; au Nord-Est du lac Kirk, un granit laurentien pénètre des roches vertes d'âge Keewatin et y envoie des filons divergents. Une autre preuve, moins directe, cependant, peut être tirée de ce fait que les roches d'âge Keewatin montrent toutes plus ou moins des traces d'actions dynamométamorphiques (schistosité, torsion, failles) et que le Laurentien n'en montre aucune. Sous le nom de Laurentien il faut comprendre une série de roches acides extrêmement puissante. Ce sont elles qui forment l'ossature de la chaîne des Laurentides. Elles se rencontrent partout avec des caractères remarquablement constants : Ce sont des granits et syénites passant facilement et par gradation continue en général à des gneiss bien définis. Leurs massifs sont compacts, bien conservés, sans trace de plissements violents; aussi faut-il admettre qu'après l'époque laurentienne aucun bouleverment intense n'est venu troubler ces régions et que les intrusions posthuroniennes n'ont pas affecté sensiblement les terrains qu'ils traversaient. DD NORD Dlî LA PROVINCE D'ONTARIO
La région de Cobalt ne laisse en aucun point apparaître le Laurentien. Au contraire, la partie Nord-Est de South Lorrain est constituée par une syénite à hornblende d'âge laurentien : les feldspaths uniformément rougeâtres (orthose et plagioclases voisins de l'albite) sont associés à une hornblende bien conservée et à de très petites quantités de quartz. Au Nord d'Elk Lake et en divers points de la région de Gowganda, de grands massifs continus de Laurentien apparaissent également avec deux variétés de granités, l'un à mica noir, l'autre à hornblende.