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ÉTDDE SDR L'ÉTAIN ET L'OR EN BOLIVIE
dans des zones où les combinaisons d'hydrogène ou de fluor deviennent possibles, en raison de l'abaissement dè la pression et de la température, cette combinaison d'étain et de phosphore ou de soufre peut réagir sur l'acide fluor-hydrique et donner naissance à un double sel d'étain. Cette hypothèse est d'autant plus probable que les minéraux d'apatite et de fluorine, riches respectivement en phosphore et en fluor, accompagnent presque toujours les formations stannifères. A mesure que ces gaz montent vers la surface, ils viennent en contact avec des vapeurs d'eau, qui, réagissant sur les sels doubles, précipitent l'étain à l'état d'oxyde (cassitérite = SnO2 ). Ce dernier est déposé aux parois de la fracture de l'écorce, ou dans les fentes de retrait produites dans un massif de roche éruptive, et dues au refroidissement lent du magma éruptif. Je désire insister sur ce fait, que l'étain a dû être précipité directement de l'état gazeux, et non pas des solutions aqueuses qui absorberaient les gaz stannifères et en outre que ce métal est invariablement associé à des roches très acides. L'origine gazeuse de l'oxyde d'étain (SnO-) a été admirablement démontrée par le grand géologue et savant qu'était Daubrée, et si je me suis autorisé à modifier un peu la loi énoncée par lui, c'est uniquement parce que la science a fait depuis des progrès qui permettent de mieux interpréter les observationsfaites sur les dépôts d'étain. J'ai moi-même, pendant plusieurs années, fait de nombreuses observations sur ce sujet, et, contrairement à l'idée émise par le D r Stelzner en ce qui concerne les formations stannifères boliviennes, j'ai toujours trouvé celles-ci invariablement et très intimement liées aux roches acides. D'ailleurs, je reviendrai sur cette question. Dans certains dépôts, dans les quartzites des Andes,
ET SDR LA GENÈSE DES DEPOTS STANNIFÈRES
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par exemple à des altitudes de 5.200 mètres, la pureté de la cassitérite est telle que les théories généralement admises sur les dépôts métallifères expliquent à peine le manque d'autres substances, même sous forme d'impuretés précipitées en même temps que l'oxyde d'étain ; aussi la théorie de la sécrétion latérale en particulier est-elle à peine admissible dans ces formations. Eu ce qui concerne l'état primitif de l'étain sous de grandes pressions et à une température élevée, M. J.-D. Scrivenor, géologue des États Fédérés Malais, quoique ses idées ne concordent pas exactement avec les miennes, émet une théorie un peu analogue que je reproduis textuellement : L'expérience a démontré qu'en général la cassitérite a comme satellites des minéraux qui contiennent certains éléments, parmi lesquels le 'fluor, le bore et le lithium occupent une place prépondérante. Le lluor se trouve dans la topaze et la fluorine (souvent aussi en qualité de composant, mais alors en plus petites quantités, dans la tourmaline et quelques. micas), le bore se trouve surtout dans la tourmaline, mais aussi clans Taxante, tandis que le lithium se trouve dans les micas et quelquefois dans la tourmaline. On trouve également du kaolin avec des dépôts stannifères. Formation de l'étain. — L'association de ces minéraux,topaze, fluorine, tourmaline, etc., avec la cassitérite et avec des roches d'intrusion (dont nous parlerons plus loin) nous mène à croire que l'étain, le bore et le lithium ont été extraits des parties inférieures du magma granitique non consolidé encore, par l'acide lluorhydrique, et que les fluorures formés ainsi ont passé par les fentes de retraits de la masse en train de se consolider par refroidissement progressif, dans les roches anciennes qui entourent la roche ignée, et qu'en même temps ils ont attaqué et fortement altéré les parois des lentes, tant dans la roche ignée que dans les roches qui reposent sur cette dernière. Les principaux résultats des réactions chimiques qui ont eu lieu sont la formation de la topaze par l'action du fluor sur le feldspath du granité, la production de la tourmaline dans" le granité où