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ETUDE SUR L ETAIN ET L OR EN BOLIVIE
Comme l'a dit M. B. Kitto, les pertes en étain dans la concentration étaient grandes, quoi qu'en aient prétendu ceux qui étaient à la tête de l'entreprise, et qui basaient leurs déclarations exclusivement sur les résultats obtenus au moyen d'essai à la pelle, ou « vanning shovel ». Pour les minerais qui contiennent de la cassitérite en assez gros cristaux, le « vanning shovel » peut donner une idée assez nette du contenu des minerais ; mais il n'en est plus de même lorsque la cassitérite est disséminée' en particules très fines dans la masse du minerai. Pour faire un essai avec des minerais de ce genre, on est obligé de réduire l'échantillon en une poudre impalpable afin de dégager la particule de cassitérite de la gangue qui l'englobe. Les fins ou « slimes » produits ainsi, même avec le .meilleur -«. vanneur » du monde, n'adhèrent pas suffisamment à la surface métallique de la pelle, et la gangue entraîne très facilement les particules de cassitérite. Généralement les pertes au « vanning shovel »■ pour cette classe de minerais sont beaucoup plus grandes que celles qui résultent dans la concentration en grand. Le système du « vanning shovel » ne peut donc pas être appliqué indistinctement à tous les minerais. Les essais par l'analyse chimique sont les seuls qui puissent inspirer confiance, et ils sont les seuls aussi qui donnent, avec une approximation suffisante à l'ingénieur, la quantité récupérée dans l'usine déconcentration, comme du reste le moyen d 'améliorer encore le système de concentration, pour obtenir un meilleur rendement. De la teneur moyenne des minerais d'étain en Bolivie. — On entend très couramment dire en Bolivie- que telle mine donne des minerais à 10, 15 ou même 20 p. 100 d'étain. Des tels énoncés conduisent à de graves erreurs, car il n'y a pas de mines fournissant des minerais tout venant
ET SUR LA GENÈSE CES DÉPOTS STANNIFÈRES
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d'une teneur de 10 ou 20 p. 100 d'étain. Invariablement, quand on examine de près la chose, on trouve que cette teneur s'applique à la « palla », ou minerai trié, c'est-àdire à des minerais dont on a enlevé la moitié et même les trois quarts du stérile, ou encore que c'est la « guia » ou parties très riches du filon. Il est fort difficile de faire comprendre à un Bolivien que ce qu'on désire ce n'est pas le minerai trié et choisi, mais bien le minerai tout venant, il y a même des Européens qui commettent cette erreur; et j'ai rencontré des propriétaires des mines riches, telles que celles de Huannni. Llallagua, etc., qui ignoraient réellement fa teneur moyenne « tout venant » de leurs minerais. Mon expérience personnelle et celle surtout d'ingénieurs compétents qui ont examiné la plupart des mines productives de Bolivie (mines de Llallagua, Huanuni, Uncia, Negro, Pabelon, ïotoral, Morococala) me permettent de conclure que la teneur moyenne générale des mines de Bolivie ne dépasse pas 3 p. 100. Les exceptions véritables « bonanzas » sont rares dans lesquelles le minerai tout venant atteint6 p. 100. Traitement des minerais. — Le traitement des minerais provenant des parties oxydées du filon est fort simple ; il n en est plus de même lorsque le minerai contient des sulfures, c'est-à-dire lorsque l'étain se trouve à l'état de stannine, ou en petites particules de cassitérite englobées dans des masses de pyrite. Dans ces derniers cas, un grillage préliminaire devient nécessaire pour oxyder les sulfures et pour transformer le sulfure d'étain en SnO 2 . Dans le cas où un grillage devient nécessaire, on procède à une concentration initiale pour éliminer autant que possible le stérile; puis on grille à mort les produits avant de procéder à un rebroyage qui mette les particules de cassitérite en liberté, enfin on effectue une reconcen-