Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
328
TRAITEjlENT DU CUIVRE
Tout le cuivre abandonne la sole, et coule dans les bassins , à l'exception d'une faible portion qui a pénétré la première couche, et qu'on en retire plus tard sous forme (le grenailles. Les raffineurs enlèvent avec un râble les scories qui le recouvrent, et les restes flottons du charbon qui a. servi à échauffer les bassins. Alors il s'élève de la surface du cuivre une fumée rougeâtre; formée d'une multitude de petits globules sphériques,
animés d'une vitesse de rotation prodigieuse. Ces globules sont soulevés par l'air qui tourbillonne au dessus des bassins ; ils sont formés d'un noyau de cuivre revêtu de couches concentriques de protoxide de cuivre, espèce de battitztre , qu'on en sépare facilement (1). On refroidit le cuivre en faisant jouer à sa surface quelques soufflets à bras ; une couche mince se fige ; on y répand un peu d'eau , que ,
l'on renouvelle jusqu'à ce qu'elle acquière assez de consistance pour être enlevée. Ces couches,
d'un énorme poids, ne pourraient être ente-. vées par les seuls raffineurs et leurs aides on leur adjoint six ouvriers par bassin , pris
parmi ceux de la fonderie dont les travaux puissent être interrompus sans inconvéniens, en sorte
que chaque bassin est servi par huit ouvriers. Ceux-ci armés de longues barres de fer terminées
en fourche, qu'ils manoeuvrent d'abord comme (1) Pour recueillir ces globules, on place une pelle dans la fumée qui s'élève au dessus des bassins; elle se recouvre d'une poussière d'un beau rouge foncé, qui en est formée cette poussière peut servir è sécher l'écriture. Lorsque des étrangers viennent visiter la fonderie au moment de la coulée d'un raffinage, les ouvriers ne manquent pas d'en cueillir sous leurs yeux et de la leur offrit.
DE CH ESSY.
329
àes leviers en Prenant leurs points d'appui sur les cercles de fer qui couronnent les bassins, saisissent le gâteau de cuivre flottant, le soulèvent et, faisant effort en même temps, le projettent en le retournant dans une large cuve Voisine remplie d'eau , qui se renouvelle continuellement.,Quand le premier gâteau est enlevé, on en forme un second., qu'on enlève de la même
manière et ainsi de suite. A raison de la forme conique des bassins de percée le diamètre des
gâteaux va en diminuant, et par conséquent leur pesanteur ; on renvoie successivement à
leur travail ordinaire les ouvriers devenus surabondons. A mesure que les gâteaux se refroidissent dans les cuves., on les en retire à la main. Deux hommes sont préposés à ce travail, qui marche en, même temps que celui des bassins. Les raffineurs. qui dirigent tout ce mouvement doivent veiller à ce que les gâteaux soient retournés dans leur immersion ; sans, cette précaution , on s'exposerait à de graves accidens. Les gâteaux laissent au fond des cuves quelques grenailles
que l'on recueille et que l'on passe -au raffinage suivant.
Quelquefois le raffineur laisse_passer l'instant où il convient de couler le cuivre , devient pâteux et (l'un rouge plus foncé. Les
ouvriers disent alors que le cuivre est passé; ou qu'il est trop haut. Dans ce cas, les gâteaux th; rosette se lèvent très épais, et leur transport dans les cuves est': extraordinairement pénible. Pour obvier à cet inconvénient, on. jette dans le bain, au moment de la coulée, 5 mu 4 kilogrammes de plomb. Les gâteaux ',de rosette se 2 T. rH, 2e. Liu. i 83o.