Annales des Mines (1824, série 1, volume 9) [Image 103]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

204

posé que par l'acide muriatique très-concentré employé à la température de l'ébullition. Le tosulfure de fer obtenu par la voie sèchepro, est attaqué par l'acide muriatique et par l'acide sulfurique de force moyenne ; mais l'action de ces acides est lente, lors même qu'on la favorise par la chaleur et lorsqu'on réduit le sulfure en poudre très-fine. M. Gay-Lussac a substitué à ce sulfure un composé, qu'il prépare avec de la limaille de fer, du soufre et de .reau, et qui paraît etre un hydrosulfate dmi. de Chimie, t. VII, p. 314): l'acide sulfurique, délayé de quatre fois son vourne d'eau , dégage l'acide hydrosul t'urique de ce composé avec une grande facilité. Ce moyen

est très-bon et ne laisserait rien à désirer, s'il était possible de se procurer aisément de la li-

maillede fer pure et très-fine ; mais celle que l'on trouve dans le commerce étant presque toujours OU rouillée ou très-grosse , il en résulte, dans le premier cas, que l'oxide de fer empêche, par son interposition , une partie du fer de se combiner -avec le soufre; dans le second cas, que les grains

Sulfure de fer et de sodiunt.

de limaille ne sont pas attaqués par le soufre jusqu'à leur centre , et dans l'un et l'autre cas, que la matière donne de l'acide hydrosulfurique très-mélangé de gaz hydrogène, en consommant 'une grande quantité d'acide sulfurique. Je vais indiquer plusieurs sulfures dont remploi ne présente aucun des inconvéniens que je viens de signaler, qui donnent de l'acide hydrosulfurique très-facilement, et dont quelques-uns pourraient même servir à préparer cet acide en grand avec beaucoup d'économie, s'il devenait de quelque utilité dans les arts. En chauffant des -pyrites de fer ordinaires ré-

EXTRAITS DE JOURNAUX.

no 5

poudre avec environ la moitié de leur poids de carbonate de soude desséché , on ohtient un sulfure double de fer et de sodium, qui On entre en pleine fusion à la chaleur rouge. peut couler ce sulfure sur une pierre ou sur une plaque de fonte froide , et il n'en reste qu'une duites en

quantité adhérente au creuset, qui

i servir à plusieurs opérations. La ma-

tprei-tPaeitilitse

tière est homogène, à cassure lamelleuse et d'un jaune de bronze foncé. Elle absorbe beaucoup (l'eau, et elle forme promptement avec ce liquide nue pâte noire,' qui paraît d'un vert bouteille

foncé sur les bords. En versant de l'acide sulfurique ou de l'acide muriatique sur cette pâte, il s'en dégage sur-le-champ une très-grande quantité d'acide hydrosulfurique , qui provient du sulfure de sodium et d'une partie du sulfure de

fer, et il reste une autre portion de ce dernier, qui se dissout également dans l'acide sulfurique etmienx encore dans l'acide muriatique, avec dégagement de gaz hydrogène sulfuré , mais seulement à l'aide de la chaleur. Le sulfure de manganèse se dissout très-rapi- Sulfure de

dement dans l'acide sulfurique étendu de

Soit manganèse.

volume d'eau, sur-tout lorsque l'on favorise l'action de cet acide par une légère chaleur. L'acide hydrosulfurique qui se dégage est très - pur : oo parties de sulfure en produisent 38 parties. Le

résidu de l'opération est da sulfate de marr,anese, que l'on ramène aisément à l'état de d'Ill-

fure :en sorte que par ce procédé on ne consomme

réellement que de l'acide sulfurique, qui se trouve

transformé en gaz hydrogène sulfuré. Pour ré-

duire le sulfate en sulfure , il ne s'agit que de broyer le sel, de le mêler avec environ le sixième