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DANS LES FOURNEAUX A FER.
EMPLOI DE L AIR CHAUFFE
Dans beaucoup d'usines on soude les buses à la
tuyère, de manière qu'il n'y ait pas de jour entré deux; cela est toujours avantageux, lorsqu'il est bien reconnu que l'on n'aura pas besoin de nettoyer la tuyère, c'est-à-dire lorsqu'il ne s'y attache rien ; c'est ce qui a lieu le plus souvent en Anlorsqu'on emploie de bon combustible ; mais, dans le cas contraire , il faut laisser une gleterre' ouverture, ou bien même conserver la disposi-
tion ordinaire; c'est ce qui a lieu dans la plupart des usines de France, et même dans celles où l'on emploie le charbon de bois. chauffé se Lorsque la tuyère est ouverte, refroidit au sortir de la buse, et il y en a toujours une petite portion de refoulée au dehors, ce qui est une perte pour la production de la fonte. II. DES EFFETS ET AVANTAGES DE L'EMPLOI DE, L'AIR CHAUFFÉ-INTRODUIT DANS LES FOURNEAUX.'
L'effet de fair chauffé introduit dans les hautsfourneaux paraît être d'en augmenter immédiatement la chaleur intérieure; car, par un échauf-.
fement suffisant de l'air projeté, on dissipe des engorgemens rebelles, et qui auraient obligé à mettre hors, si l'on n'eût fait usage que de l'air froid; ainsi un fourneau, considérablement refroidi par un long arrêt de la machine soufflante ou par des réparatious intérieures, est remis én train en peu de temps, au moyen de l'air fortement échauffé; de même on a pu fondre des minerais moins aisément fusibles, et qu'on ne pouvait employer qu'en très petite proportion avec l'air froid ; on a pu diminuer la proportion ordinaire du fondant; les laitiers deviennent subite-
ment plus fluides lorsqu'on applique l'air chauffé, et ils peuvent prendre la forme spongieuse (
cumes ) quand on jette de l'eau dessus pendant qu'ils sont incandescens , ce qui n'avait guères lieu jusqu'ici que pour les laitières des fourneaux au charbon de bois, où l'on fond des minerais de
fer spathique manganésifères (en Styrie, en Savoie,
etc.); enfin on obtient facilement, et avec toutes sortes de minerais, des fontes grises qui exigent toujours la plus haute température dans les fourneaux qui les produisent. Assez généralement la flamme et la chaleur sont moindres au gueulard qu'avec l'air froid ; la chaleur parait être plus concentrée dans les parties inférieures du fourneau, et c'est de cette circonstance très importante, et que d'ailleurs on doit favoriser par la construction comme par la conduite des fourneaux, que dépendent vraisemblablement les avantages essentiels de l'air chauffé.
Cette supposition d'une plus grande chaleur dans les parties basses des fourneaux est confirmée par la destruction plus prompte de l'ouvrage
et du creuset, dans ceux qui reçoivent de l'air chauffé.
Sous le rapport de la conduite du travail, on trouve généralement plus de facilité; il y a moins
d'embarras intérieurs, et ils sont plus aisément dissipés ; les tuyères sont presque partout (sur:
tout en Angleterre, et lorsqu'on ne lès a pas fermées), claires et brillantes; ne s'y attache plus de matières, comme cela arrive avec l'air froid.
Souvent un moyen de dissiper les engorgemens
qui commencent à se former dans l'ouvrage