Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 281]

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FUSION DES MINERAIS DE FER 56o L'inspection de ce tableau confirme plusieurs résultats déjà connus sur l'application de la chaleur graduée à la distillation du bois. On y reconnaît , i° qu'en recherchant, par calcination

brusque, la quantité de charbon que peut don-

A L'AIDE DU BOIS EN PARTIE CARBONISE. 561

On trouvera ainsi :

Que pour passer aux états A, B, C, D, E, et à celui de charbon de forêt, le bois brut perd successivement des matières combustibles, dont les pouvoirs calorifiques sont les o,45, les 0,52 ,

ner le résidu de la distillation du bois, la proportion de cette quantité augmente à mesure que la

les 0,52 , les 0,58, les o,58 et les 0,73 de celui du bois brut, c'est-à-dire environ la moitié de la

distillation lente est plus avancée. Se ne com-

puissance calorifique du bois. Dans la carbonisation en forêt, le bois perd une substance , dont le pouvoir calorifique est environ les trois quarts du

prends point ici le charbon de bois obtenu par la carbonisation en meules, bien que par calcina-

tion il donne plus de charbon que n'en produit la quantité de bois d'où il provient. On ne peut le comparer aux divers résidus de la distillation au gueulard, qui s'opère dans des circonstances toutes différentes.

Le résultai précédent est remarquable,

sien.

résulte encore de ce rapprochement, qu'a mesure que se fait la distillation, les matières qui se dégagent deviennent de plus en plus combus-

tibles, ce qui doit être, puisqu'elles deviennent car

non-seulement une distillation lente produit avec

la même quantité de bois quelquefois jusqu'à deux fois plus de charbon qu'une calcination brusque, mais encore, à mesure que cette distillation s'opère, le résidu devient de plus en plus

susceptible de donner à la calcination brusque une plus grande proportion de charbon. 20 Le pouvoir calorifique du résidu augmente à mesure que la distillation avance ; jamais il n'est égal à celui du charbon auquel il reste inférieur. 3° Dès que l'eau est expulsée, toute application de chaleur enlève au bois des matières volatiles combustibles; et si l'on compare les poids de ces matières successivement dégagées à la perte de chaleur absolue qui se fait dans le passage d'un état au suivant, on déduira le pouvoir calorifique de ces matières.

de moins en moins oxygénées. 4° Dans les résidus successifs , la quantité de matières volatiles va en diminuant ; la quantité

de charbon à laquelle ils équivalent diminue aussi; mais il y a un tel rapprochement entre ces deux variations, que les pouvoirs calorifiques diffèrent peu les uns des autres de A à E, c'est-à-dire depuis le moment où le bois a perdu les o,35 de son poids jusqu'à. celui où il a perdu les 0,60 , que les pouvoirs calorifiques oscillent autour du nombre o,35. Maintenant, comparons les divers combustibles dont il s'agit sous le rapport du volume qu'ils occupent.