Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 175]

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EXPÉRIENCES SUR LA FLAMME PERDUE

renferme 688.377, l'eau sous cette tension étant à 140%6 il s'ensuit que la différence 59.773 est à ajouter au chiffre 224.886. Nous avons donc 284.659 pour le nombre des calories données par l'expérience. En supposant comme précédemment, que le foyer ait utilisé 6o p. op de la chaleur employée, la flamme du gueulard donnerait 474-431 calories qui correspondraient à 18 chev.,9. Le fourneau a reçu 13 charges. Ce résultat est plus faible que ceux donnés par les expériences précédentes , il doit en être ainsi, puisqu'on a éprouvé une perte de calorique pour amener la vapeur dans le condenseur au moyen de tuyaux nus, et qu'en outre l'eau du condenseur et de la bâche dans laquelle on puisait l'eau

chaude pour la mesurer, a aussi donné lieu à

une déperdition de chaleur. Mais ce qui a surtout contribué à donner cette différence, c'est la propriété que possède la vapeur d'entraîner mécaniquement l'eau soulevée par le bouillonnement. Si nous ajoutons ces dernières pertes à celles que nous avons signalées en parlant des expériences précédentes, on pourra se faire une idée de l'énorme quantité de chaleur qu'une flamme de gueulard est capable de donner. EXPLICATION DE LA PLANCHE V. Disposition des chaudières à vapeur placées au gueulard du fourneau de Niederbronn (Bas-Rhin). Nota. Les lettres indicatives sont les inèmes sur toutes les figures,

a,ct. Chaudières b, b. Bouilleurs;

c,c. Carnaux d e. Registres pour régler l'admission de la flamme sous l'une ou l'autre chaudière

DES HAUTS-FOURNEAUX.

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f g. Registres à l'entrée de la cheminée ; ik, 1m. Passage de la flamme, des bouilleurs à la chaudière ;

n o. Ouverture de la cheminée

p q. Cheminée recouvrant le gueulard ; son entrée est fermée par une porte en fonte r s qu'on ouvre pour faire les charges.

t u. Registre servant à laisser échapper la flamme en excès. p . Vide ménagé dans la maçonnerie pour la rendre plus légère.

Nouvelle méthode d'application des flammes perdues des hotus-fourneaux , au chau ffage des chaudières de machine à vapeur, et des flairs à réverbère où l'on fabrique le fer (1). Le procédé nouveau consiste à recueillir dans des tuyaux la totalité des gaz qui s'échappent par les gueulards des hauts-fourneaux, et à les conduire dans toute espèce d'appareils pour les y brûler. Les foyers dans lesquels on veut utiliser les gaz ont des dispositions spéciales; ils peuvent, sans le moindre inconvénient, être situés sur le sol des usines à de grandes distances des hau ts-fourneaux

,

sans que ceux-ci en éprouvent le moindre dérangement. Des applications suivies de cette méthode ont été

faites en grand, pendant trois mois, à l'un des deux fourneaux de Niederbronn il a été reconnu que les gaz du gueulard consumés par un courant

d'air que provoque une cheminée, offrent un (1) Extrait d'une lettre de M. Robin, du 8 novembre 1838 , dans laquelle il annonce pouvoir se livrer incessamment aux constructions nécessaires pour employer les nou-

veaux procédés qu'il a imaginés, et sur la demande qui lui en serait faite par les maîtres de forge qui en auront apprécié les avantages économiques.