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SUR LES PRODUITS GAZEUX
DES HAUTS-FOURNEAUX.
être ramené à l'état d'oxyde magnétique, puis il
marque que dans l'axe du fourneau les gaz n'ont qu'un mouvement ascensionnel très-faible, tandis
se réduit complétement dans les parties inférieures; la température n'est pas encore assez élevée pour produire la fusion des silicates calcaires.
Le troisième étage, l'étage inférieur comprend l'ouvrage; il fait l'office d'un fourneau de fusion. Le laitier commence à se former, le fer réduit se carbure, et se sépare des silicates terreux. Après ces considérations théoriques, je vais exposer les principaux résultats que l'on peut déduire de ces observations pour la pratique, et je m'occuperai d'abord de répondre à cette question :
I. De quelle manière doit-on enlever au fourneau les gaz réducteurs, pour s'en servir comme combustible? Si l'on suit les variations de la composition des gaz du haut-fourneau, à partir des couches supérieures, on remarque que c'est vers la profondeur de cinq à sept pieds du gueulard que ces gaz sont les plus riches en matières combustibles. Dans les parties plus élevées, ces gaz sont trop fortement chargés de vapeur d'eau, et c'est un grand inconvénient, non-seulement pour la combustion
des gaz, mais encore pour l'usage auquel on voudra l'appliquer. Quant à la manière de dévier les gaz à cette profondeur, le procédé le plus convenable nie parait être d'établir à cette profondeur, dans la cuve du fourneau, une fente annulaire, dont la paroi supérieure, un peu plus avancée que la paroi inférieure , plonge vers le bas, et se trouve en communication avec un canal qui conduise les gaz à l'endroit où on veut les brûler. Ce procédé me paraît le plus convenable, parce que l'on re-
qu'au contraire, le long des parois unies de la cuve, ils s'élancent avec force. On pourrait aussi puiser ces gaz avec un tuyau que l'on enfoncerait dans la cuve jusqu'au point convenable; niais ce moyen présenterait le grave inconvénient de produire un vide, et par suite de troubler la régularité de la descente des charges. La résistance que
les gaz éprouvent à traverser les charges, serait certainement une force suffisante pour les faire passer par l'anneau et le canal latéral. D'ailleurs, si cela n'avait pas lieu, il suffirait de surmonter d'une cheminée de tirage le fourneau dans lequel les gaz doivent être appelés. On n'aurait pas besoin, avec cette disposition, de couvrir le gueulard, ce qui pourrait faire rebrousser le vent par les tuyères.
La seconde question, qui peut être résolue d'après la connaissance de la composition des gaz du fourneau, est la suivante :
II. Quelle est la portion de la chaleur totale qui se trouve perdue par les gaz qui sortent du gueulard?
D'après la loi de Welter, la quantité (l'oxygène brûlé, qui se trouve dans les gaz, est à la quantité
d'oxygène qui serait nécessaire pour les brûler complétement, comme la quantité de chaleur qui s'est développée en réalité dans le fourneau est à la quantité de chaleur que pourront donner, par leur combustion, les gaz qui sortent du gueulard.
Si nous partons d'une composition moyenne des gaz du fourneau , nous aurons :