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MASSIF DE LA CHARTREUSE. 437 Massif de la Chartreuse. § 226. — Le massif de la Chartreuse est la partie de la région des chaînes secondaires comprise entre Chambéry et Gre- noble. Il se compose de plusieurs chaînes à peu près parallè- les, formées par des couches redressées suivant la direction moyenne N. 26° E., c'est-à-dire parallèlement à l'axe principal de soulèvement des Alpes occidentales (§ 97). Il offre un grand intérêt, au point de vue de l'orographie générale, en ce qu'on peut y voir la jonction des derniers prolongements du Jura avec les Alpes occidentales. En effet, la séparation entre les Alpes et le Jura, bien mar- quée, en Suisse, par une large vallée, que remplissent des dépôts de mollasse, continue encore, avec le même caractère, de Genève à Chambéry ; la ligne qui joint ces deux villes suit l'axe d'un bassin plus ou moins rétréci, rempli de mollasse, où l'on doit voir la continuation naturelle de la plaine helvéti- que. Les chaînes situées à l'ouest de cette ligne tiennent toutes au Jura et ne se relient par aucun prolongement apparent aux chaînes subalpines des massifs d'Annecy et des Bauges. A Chambéry même, la séparation des deux systèmes est indi- quée par le lac du Bourget et par la vallée de Couz : les der- niers prolongements du Jura sont la chaîne du Mont-du-Chat, qui vient finir, en s'abaissant, près des Echelles, et la chaîne plus occidentale d'Yenne, dont la continuation est coupée par le Guiers à la cluse de Chaille (p. 295). Cette chaîne, dernier rameau détaché du Jura bugésien, se prolonge en Dauphiné sous forme d'une voûte surbaissée, en- tre les collines tertiaires de Saint-GeoireetdeVoiron, à l'ouest, et la vallée de Saint-Laurent-du-Pont et de Voreppe, à l'est, remplie aussi par des couches de mollasse et de poudingues. On peut donc dire que la séparation du Jura et des Alpes
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MASSIF DE LA CHARTREUSE.                                 437 Massif de la Chartreuse.
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§ 226. — Le massif de la Chartreuse est la partie de la région des chaînes secondaires comprise entre Chambéry et Gre- noble. Il se compose de plusieurs chaînes à peu près parallè- les, formées par des couches redressées suivant la direction moyenne N. 26° E., c'est-à-dire parallèlement à l'axe principal de soulèvement des Alpes occidentales (§ 97). Il offre un grand intérêt, au point de vue de l'orographie générale, en ce qu'on peut y voir la jonction des derniers prolongements du Jura avec les Alpes occidentales. En effet, la séparation entre les Alpes et le Jura, bien marquée, en Suisse, par une large vallée, que remplissent des dépôts de mollasse, continue encore, avec le même caractère, de Genève à Chambéry ; la ligne qui joint ces deux villes suit l'axe d'un bassin plus ou moins rétréci, rempli de mollasse, où l'on doit voir la continuation naturelle de la plaine helvétique. Les chaînes situées à l'ouest de cette ligne tiennent toutes au Jura et ne se relient par aucun prolongement apparent aux chaînes subalpines des massifs d'Annecy et des Bauges. A Chambéry même, la séparation des deux systèmes est indi- quée par le lac du Bourget et par la vallée de Couz : les der- niers prolongements du Jura sont la chaîne du Mont-du-Chat, qui vient finir, en s'abaissant, près des Echelles, et la chaîne plus occidentale d'Yenne, dont la continuation est coupée par le Guiers à la cluse de Chaille (p. 295). Cette chaîne, dernier rameau détaché du Jura bugésien, se prolonge en Dauphiné sous forme d'une voûte surbaissée, entre les collines tertiaires de Saint-Geoire et deVoiron, à l'ouest, et la vallée de Saint-Laurent-du-Pont et de Voreppe, à l'est, remplie aussi par des couches de mollasse et de poudingues. On peut donc dire que la séparation du Jura et des Alpes

Version actuelle en date du 21 juillet 2015 à 18:22

MASSIF DE LA CHARTREUSE. 437 Massif de la Chartreuse.

§ 226. — Le massif de la Chartreuse est la partie de la région des chaînes secondaires comprise entre Chambéry et Gre- noble. Il se compose de plusieurs chaînes à peu près parallè- les, formées par des couches redressées suivant la direction moyenne N. 26° E., c'est-à-dire parallèlement à l'axe principal de soulèvement des Alpes occidentales (§ 97). Il offre un grand intérêt, au point de vue de l'orographie générale, en ce qu'on peut y voir la jonction des derniers prolongements du Jura avec les Alpes occidentales. En effet, la séparation entre les Alpes et le Jura, bien marquée, en Suisse, par une large vallée, que remplissent des dépôts de mollasse, continue encore, avec le même caractère, de Genève à Chambéry ; la ligne qui joint ces deux villes suit l'axe d'un bassin plus ou moins rétréci, rempli de mollasse, où l'on doit voir la continuation naturelle de la plaine helvétique. Les chaînes situées à l'ouest de cette ligne tiennent toutes au Jura et ne se relient par aucun prolongement apparent aux chaînes subalpines des massifs d'Annecy et des Bauges. A Chambéry même, la séparation des deux systèmes est indi- quée par le lac du Bourget et par la vallée de Couz : les der- niers prolongements du Jura sont la chaîne du Mont-du-Chat, qui vient finir, en s'abaissant, près des Echelles, et la chaîne plus occidentale d'Yenne, dont la continuation est coupée par le Guiers à la cluse de Chaille (p. 295). Cette chaîne, dernier rameau détaché du Jura bugésien, se prolonge en Dauphiné sous forme d'une voûte surbaissée, entre les collines tertiaires de Saint-Geoire et deVoiron, à l'ouest, et la vallée de Saint-Laurent-du-Pont et de Voreppe, à l'est, remplie aussi par des couches de mollasse et de poudingues. On peut donc dire que la séparation du Jura et des Alpes