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| − | 438 .DESCRIPTION OROGRAPHIQUE. subsiste encore, bien marquée, jusqu'à Voreppe; 'le chaînon calcaire qui porte les villages de Miribel et de Raz, qui est coupé par les cluses de Chaille et du Crossey et par la vallée de l'Isère entre Voreppe et la Buisse, appartient encore au Jura; tandis que les montagnes situées à l'est de St-Laurent- du-Pont et de Voreppe constituent, à proprement parler, le massif de la Chartreuse et ne peuvent être séparées des chaînes occidentales des Alpes. Ces montagnes de la Chartreuse sont les prolongements du massif des Bauges, des montagnes qui entourent le lac d'Annecy, etc. § 227. — Les montagnes de la Chartreuse sont caractérisées par la profondeur de leurs déchirements, l'étroitesse et la multiplicité des crêtes, par l'absence à peu près complète de soulèvements en voûtes régulières et entières, ainsi que des vallées de ploiement, type ordinaire des vallées du Jura, que nous retrouverons dans plusieurs des massifs suivants. Les crêtes et les dépressions de ce massif doivent principalement leur origine à | + | 438 . DESCRIPTION OROGRAPHIQUE. |
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| + | subsiste encore, bien marquée, jusqu'à Voreppe; 'le chaînon calcaire qui porte les villages de Miribel et de Raz, qui est coupé par les cluses de Chaille et du Crossey et par la vallée de l'Isère entre Voreppe et la Buisse, appartient encore au Jura; tandis que les montagnes situées à l'est de St-Laurent- du-Pont et de Voreppe constituent, à proprement parler, le massif de la Chartreuse et ne peuvent être séparées des chaînes occidentales des Alpes. Ces montagnes de la Chartreuse sont les prolongements du massif des Bauges, des montagnes qui entourent le lac d'Annecy, etc. | ||
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| + | § 227. — Les montagnes de la Chartreuse sont caractérisées par la profondeur de leurs déchirements, l'étroitesse et la multiplicité des crêtes, par l'absence à peu près complète de soulèvements en voûtes régulières et entières, ainsi que des vallées de ploiement, type ordinaire des vallées du Jura, que nous retrouverons dans plusieurs des massifs suivants. Les crêtes et les dépressions de ce massif doivent principalement leur origine à deux grandes failles, dirigées du N.-N.-E. au S.-S.-O., et continues sur toute la longueur du massif. | ||
| + | L'une de ces failles, que nous appellerons faille de Voreppe, peut être considérée comme déterminant la saillie du premier gradin des Alpes, au-dessus des dernières rides qui se rattachent encore au Jura. Cette faille est très-marquée et très simple à l'ouest de Voreppe : on y voit, comme l'indique la coupe pl. II, fig. 4, en F' , les couches de la mollasse, inclinées d'environ 10° vers l'est, buter par leurs tranches contre la coupure abrupte du calcaire oxfordien qui forme l'Aiguille de Chalais. Cette faille F' se prolonge vers le N.-N.-E. avec le même caractère, en face de Pommiers, de la Placette et de Rivière, mettant toujours la mollasse et les poudingues qui s'y rattachent en contact avec un escarpement plus ou moins marqué de calcaire oxfordien (pl. II, flg. 7, 8, 9, 10). D'ailleurs, ce calcaire, comme le montrent nos coupes, est recouvert par | ||
Version actuelle en date du 21 juillet 2015 à 18:27
438 . DESCRIPTION OROGRAPHIQUE.
subsiste encore, bien marquée, jusqu'à Voreppe; 'le chaînon calcaire qui porte les villages de Miribel et de Raz, qui est coupé par les cluses de Chaille et du Crossey et par la vallée de l'Isère entre Voreppe et la Buisse, appartient encore au Jura; tandis que les montagnes situées à l'est de St-Laurent- du-Pont et de Voreppe constituent, à proprement parler, le massif de la Chartreuse et ne peuvent être séparées des chaînes occidentales des Alpes. Ces montagnes de la Chartreuse sont les prolongements du massif des Bauges, des montagnes qui entourent le lac d'Annecy, etc.
§ 227. — Les montagnes de la Chartreuse sont caractérisées par la profondeur de leurs déchirements, l'étroitesse et la multiplicité des crêtes, par l'absence à peu près complète de soulèvements en voûtes régulières et entières, ainsi que des vallées de ploiement, type ordinaire des vallées du Jura, que nous retrouverons dans plusieurs des massifs suivants. Les crêtes et les dépressions de ce massif doivent principalement leur origine à deux grandes failles, dirigées du N.-N.-E. au S.-S.-O., et continues sur toute la longueur du massif. L'une de ces failles, que nous appellerons faille de Voreppe, peut être considérée comme déterminant la saillie du premier gradin des Alpes, au-dessus des dernières rides qui se rattachent encore au Jura. Cette faille est très-marquée et très simple à l'ouest de Voreppe : on y voit, comme l'indique la coupe pl. II, fig. 4, en F' , les couches de la mollasse, inclinées d'environ 10° vers l'est, buter par leurs tranches contre la coupure abrupte du calcaire oxfordien qui forme l'Aiguille de Chalais. Cette faille F' se prolonge vers le N.-N.-E. avec le même caractère, en face de Pommiers, de la Placette et de Rivière, mettant toujours la mollasse et les poudingues qui s'y rattachent en contact avec un escarpement plus ou moins marqué de calcaire oxfordien (pl. II, flg. 7, 8, 9, 10). D'ailleurs, ce calcaire, comme le montrent nos coupes, est recouvert par
