.MTUz.NDE4MDQ : Différence entre versions

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bois de corde, et qui alternent avec des lits de charbon de bois. Le tout est recouvert à l'extérieur avec la mine même, provenant du lavage: par cette opération la mine perd une partie de son poids; elle acquiert une couleur légèrement verdâtre lorsqu'elle est pure et bien calcinée; elle prend au contraire une couleur grise, et même conserve parfois une teinte jaune-rouge quand elle n'a pas subi un grand coup de feu : les morceaux mêlés d'argile et de fer se couvrent de teintes rouges et noires. On faisait chaque été en général sept feux de calcination, chacun de 200 milliers environ : chaque feu dure 14 jours, tant pour le préparer que pour l'achever: on y emploie neuf ouvrier.

[Triage de la mine calcinée] On sépare la mine calcinée en deux sortes, une première qualité et un rebut appelé troisième qualité. [Trois qualités et leur prix] On faut aussi une seconde qualité, mais ce n'est pas avec la mine que l'on extrait, c'est avec les rebuts crus ou déblais négligés pas les Espagnols. On trie ces déblais pendant l'été et on les calcine. La mine calcinée se vendait le quintal: La première qualité, qui est la plus abondante, 3 florins de change la seconde, 2 fl. 10 s. La troisième 1 fl. 4 s.

[Cendres de calcination] Les cendres de la calcination sont très recherchées : elles contiennent un mélange de cendre de bois et de poussière de calamine calcinée; on vend les cendres 18 florins la charretée. On n'a jamais cherché à dissoudre en grand la calamine et à la métalliser. Aucune fonderie n'est établie sur les lieux. [Nombre d'ouvriers] On occupait à ces travaux 50 mineurs environ, 5 laveurs et plusieurs chefs d'ateliers; [Consommation] On employait annuellement 80 cordes de bois et 144 pieds cubes, 2000 banastres (cent voitures à deux chevaux) de charbon de bois pour la calcination, et 60 charretées de bois de construction. Ces bois et charbons étaient fournis par le grand-maître des forêts sur la demande du contrôleur de la mine. Les bois d'étançonnage et de construction se prenaient dans la forêt de Preusse, attenant à la mine et lui appartenant. On consommait, en outre, 25 pots d'huile pour les machines et environ 2000 livres de chandelle. En somme, la dépense de quinzaine se montait à près de 400 florins de change; et celle de l'année à 9 ou 1 mille florins (7 florins de change font 15 francs argent de France). On a toujours eu soin de mesurer l'extraction sur le débit qui, depuis l'année 1730, a été, année commune de 1500 milliers environ Savoir ; un million de livres de calamine calcinée de première sorte; Deux cent cinquante milliers de seconde sorte, et autant de la troisième sorte. Les fabricans de Namur, au nombre de cinq,, en achetaient 600 milliers de première sorte; Ceux de Stollberg, 600 milliers de toutes sortes; et les commissionnaires de fabricans d'Allemagne, de Nuremberg, de Bohême et de Russie, 300 milliers de première et seconde sortes, sous la direction de différens commissionnaires d'Aix-la-Chapelle. On ignore si la France en achetait. Cependant un Citoyen nommé Rodey, a établi, il y a quelques années une fonderie dans le département des Ardennes, qu'il alimente sans doute avec la calamine de Limbourg. Le moyen le plus économique de l'importer en France serait de la faire conduire jusqu'au bord de la Meuse à Wisé (Visé), trois lieues