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| (88) |Inférieure, où sont fondus les minerais de Pontpéan, mélangés de minerais étrangers, et celle de Pontgiboud, qui traite les galènes du Puy-de-Drôme et de l'Aveyron. | - A côté de la fabrication proprement dite du plomb, il convient de dire un mot de la désargentation des plombs d'œuvre étrangers. Cette opération se fait surtout à Marseille, où l'on a désargenté, en 1895, 22,640 tonnes de plomb d'œuvre importé d'Espagne, et produit près de 32 tonnes d'argent. L'usine de Couëron la pratique également tant sur ses propre produits que sur des plombs d'Espagne. La totalité des plombs argentifères étrangers traités dans cex deux usines a atteint 28,700 tonnes, qui se sont réduites à 27,400 après l'opération. | |Sinc. - La production du sinc brut s'est élevé'e à 24,200 tonnes, dépassant de 800 tonnes environ celle de l'année 1894. Elle s'est divisée de la manière suivante : usine dAuby (Nord), 14,600 tonnes ; usine de Viviez (Aveyron), 9,600. Le prix moyen général a été de 368 francs par tonne, en baisse, de 20 francs sur celui de l'année précédente. La France, possède, comme on l'a vu au chapitre 1er, d'importantes mines de zinc. On peut évaluer à 34,800 tonnes la quantité de zinc métallique contenue dans les 73,000 tonnes de minerai extraites en 1895. Mais la plus grande partie de cette production est expédiée à l'étranger, et les usines françaises, qui ont traité 54,000 tonnes de minerai, n'ont utilisé que 19,000 tonnes de minerai indigène. Le reste, soit 35,000 tonnes, est venu de l'extérieur. | |Cuivre. - La production du cuivre a monté de 6,400 tonnes en 1894 à 8,200 en 1895. Le prix moyen de ce métal s'est élevé à 1,136 francs, en hausse de 81 francs. |Le cuivre a été obtenu principalement dans les minerais étrangers, car on n'exploite plus en France de mines de cuivre depuis deux ans. |Les pyrites cuivreuses extraites et traitées dans le département de Constantine ont, en outre, fourni 364 tonnes de mattes qui, vendues au prix de 423 francs la tonne, ont produit 154,000 francs. | |Antimoine. - La production de l'antimoine (régule et oxyde pur) n'a plus été que de 779 tonnes, au lieu de 1,012 en 1894. Elle s'est décomposée ainsi : régule, 391 tonnes ; oxyde, 388 tonnes. La totalité des minerais employés (4,439 tonnes) est d'origine française. C'est toujours la Haute-Loire qui est le siège le plus important de cette industrie ; plus des trois quarts des produits viennent de ce département. | |Aluminium. - Ce métal a été obtenu dans l'Isère et surtout dans la Savoie, au moyen de l'électricité, par la fusion de bauxites indigènes additionnées de cryolithe du Groënland et d'alumine d'Allemagne. La production a atteint 360 tonnes, | | | (89) |dépassant de 90 tonnes celle de l'année précédente. Le prix moyen s'est beaucoup abaissé depuis qu'on utilise les fours électriques : il était encore de 100,000 francs par tonne, il y a huit ans ; en 1895, il est demeuré stationnaire à 5,000 francs. | |Nickel. - Le nickel a été produit, au moyen du minerai de la Nouvelle-Calédonie, dans la Seine et principalement dans la Seine-Inférieure. La production est indiquée comme étant restée de 1,545 tonnes ; la valeur moyenne de 3,500 francs environ comporte une diminution de 500 francs par rapport à l'année précédente. | | Importation et exportation. - Le commerce extérieur de la France, en 1895, pour ce qui concerne les métaux, peut être résumé, d'après les documents de l'Administration des douanes (commerce spécial), dans la forme suivante : | |[tableau] | |Ces quantités ne comprennent pas le numéraire, dont on trouvera en note le commerce spécial. (1) |Comme d'habitude, l'Espagne nous a fourni la majeure partie du plomb argentifère, ce même pays et la Belgique la plus grande partie du plomb désargenté ; la Belgique | |---- |(1) Le commerce spécial des métaux précieux servant de numéraire, non compris dans les chiffres ci-dessous, a été le suivant : | | [tableau] | |Mines. - Statistique. | |ECOLE DES MINES de Paris |Bibliothèque