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une sorte de basse ou de cuvette, dont les rochers de la Clu- sette et les Blanches-Roches représentent l'un des bords. La couche de marne astartienne qui se trouve au fond de la cuvette doit participer à ces mouvements, et comme l'eau cherche naturellement à gagner les parties les plus basses, elle s'accumulera (?) dans la partie du bassin, en contre-bas de la source et y formera un magasin d'eau qui agira comme régulateur. C'est à la faveur de ce régulateur que la Noir- aigue, et les autres sources du Jura qui se trouvent dans les mêmes conditions, continuent à pourvoir (?) de l'eau dans les plus grandes sécheresses, alors que les sources ordinaires sont à peu près taries. Il n'en serait plus ainsi, si les bancs de roches de la Clusette étaient horizontaux. Les eaux s'écouleraient directement et la Noiraigue privée de son bassin ou magasin d'eau intérieur, subirait le sort de toutes les autres sources.

    Il n'est pas nécessare que ce bassin ou magasin d'eau

soit un lac souterrin. Il suffit de se représenter simple- ment les fissures des roches et les joints (?) des couches rem- plis d'eau jusqu'au niveau de la source, et les masses ainsi imbibées agissant comme une immense éponge qui débite son trop plein d'une manière régulière et uniforme.

    Il existe donc une liaison intime entre nos marais et 

les grandes et belles sources de notre Jura. Sans les ma- rais de nos hautes vallées, nos rivières seraient à sec en été et deviendraient des torrents dévastateurs dans la saison des pluies.

Ecrit à Combe(?) Paris pour les élèves de l'Ecole industrielle de Neuchatel, le 20 août 1864 E. Defoz (?)