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988 Bassin fermé du Chott Melr'ir.

289

DES ZIBIN ET DE L'OUAD

CONSTITUTION GÉOLOGIQUE

La hauteur de cette plaine est sensiblement uni-

obtient un abaissement plus grand encore, on parcourt

forme ,k la limite de la chaîne des Aouress ; elle atteint 233 mètres à Sériana , 225 à Liana , et les hauteurs

des terrains marécageux, recouverts de sel, dont les cotes sont de 65,-76 mètres, et, enfin, clans le marais qui s'étend au Sud des mamelons de Gartoufa , d'où l'on découvre un horizon sans bornes dans les parties que n'altère point l'effet décevant du mirage,

intermédiaires que j'ai trouvées pour l'oued Mana et pour Debbia qui sont de 258 et de 197 mètres, montrent que le pied des coteaux doit avoir, en ces deux points, une altitude comparable. La ligne de pente tres, et la portion de l'oued Biraz , .où les eaux repa-

la hauteur de la colonne barométrique (775.1.,4 k +250) correspond à une altitude de 85 mètres au-dessous du niveau de la mer, ces mamelons sont formés de roches gypseuses et de petites dunes composées de têts d'Helix

raissent, au Rous el Aïoun (les iétes des sources) auprès

modernes et de plâtre, un échantillon de ce sable

de laquelle est établi, au milieu de bois de tamaris-

renferme

de cette portion orientale des Ziban est nettement accusée vers le Sud ; ainsi, Sidi Okba n'est qu'à 44 mè-

ques , le campement d'hiver du Scheick el Arab , n'est qu'à la cote de 18 mètres , au-dessus du niveau de la mer.

En partant de Khanga Sidi Nadji , le terrain descend aussi rapidement suivant le cours de l'oued el Arab ; de l'oasis de Khanga , dont les jardins sont à 254 mètres de hauteur, le sol s'abaisse à 185 à Badess, il passe ensuite à 92 mètres, à 28, et l'on trouve pour el Faïdh une hauteur de 41 mètres au-dessous du niveau de la mer ; cette altitude qui a été obtenue en comparant la moyenne de neuf observations baromé-

triques faites à el Faïdh les 11, 12, et 13 avril 1848, avec celles correspondantes du baromètre de Biskra, placé à une distance de 20 lieues à vol d'oiseau, dans la même plaine, et qui devait ainsi être impressionné d'une manière analogue par les vents ou par les courants atmosphériques, n'est point un fait isolé. En remontant vers Sidi Okba, on trouve sur le chemin de

Sulfate de chaux Carbonate de chaux. Sable siliceux.

7,95 27,76

Eau 100,00

Le terrain continue-t-il à descendre clans les marais

salés que l'on traverse avant d'arriver aux terres de parcours qui précèdent l'oued Souf, c'est ce que de nouvelles observations pourront seules nous apprendre, mais cette dernière cote est assez basse pour nous per-

mettre d'établir, déduction faite de toutes les erreurs que le nivellement barométrique peut comporter, que le bassin du Chott Melr'ir, dans lequel se réunissent tolites les eaux des Zibân et de l'oued Djedi, est un bassin fermé et séparé de la mer actuelle. Le vaste ma-

uni, des cotes de hauteur de 39, 36 et 29 mètres au-

rais salé qui occupe le fond de ce bassin se continue du quatrième au septième degré de longitude Est , jusqu'à 70 kilomètres du golfe de Gabès, en-traversant les oasis du Bled el Djerid et du Nifzaoua, et sa hauteur montre qu'il ne pouvait point communiquer au-

dessous du niveau de la mer. Si l'on marche d'el Faïdh vers Souf, par le chemin que suivent les caravanes, on

trefois avec la mer, ainsi que l'indique Ptolémée. On ne rencontre, au reste, sur les bords du lac Melr'ir, et sur

Sidi Salah , qui traverse un pays bas, marécageux, très-