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RÉSISTANCE 436 Malgré la défiance que la fonte inspirait à juste

titre; il fallait nécessairement en faire usage l'emploi du fer eût présenté bien plus de garanties , mais if était impraticable pour de semblables pièces. Jamais sans doute on n'avait construit de presses destinées à exercer un effet aussi énorme(i), mais plusieurs exemples permettaient de regarder

le problème comme n'étant pas insoluble. L'un des propriétaires de la fonderie de Warrington, M. Amos, s'était servi pendant plusieurs années d'une presse de om,457 de diamètre, dans laquelle

la pression par unité de surface intérieure

était

égale et souvent même supérieure d'un tiers .à celle

qu'exigeait le levage des tubes, avec la presse de o',559 (2). On devait donc 'espérer qu'on réussirait

à donner au cylindre en question tout au

moins

la résistance temporaire qui suffisait à sa destination. Le succès du levage du Conway, , opéré éga-

lement avec des presses, attestait d'ailleurs aussi que le poids soulevé -dans ce cas n'était pas la limite des efforts qu'on pouvait faire supporter à des cylindres en tonte : mais il s'agissait, au pont de Britannia , d'une charge presque double (3).

DES MATÉRIAUX. --- FONTE.

437 M. Stephenson s'attacha donc à améliorer et

qualité de la fonte et la forme du fond, en conservant d'ailleurs les mêmes épaisseurs de métal. La modification à faire subir à la forme consistait simplement dans la suppression du fond disposé presque en retour d'équerre xi/7,118. 1). Cette forme n'avait pas seulement l'inconvénient d'être beaucoup trop éloignée de la figure de développer dans les parties voisines de l'arête, sous l'influence de la pression intérieure, des efforts dus aux tendances discordantes à la déformation du cylindre et du fond; elle avait aussi pour effet d'aggraver l'état de tension préexistante dans lequel le métal se constituait surtout dans cette région par le refroidissement. On substitua donc au fond à très-petite flèche une calotte en forme d'ovoïde (fig. 2).

Quant à l'amélioration de la qualité de la fonte, on reconnut par des essais multipliés qu'on

rendait son grain plus serré et sa ténacité plus grande en lui faisant subir, avant le moulage, deux ou même trois frisions préalables, et la coulant chaque fois en plaques ; les expériences de M. Amos le conduisirent à regarder comme particulièrement propre au moulage des cylindres la

(i) Les industries qui exigent les pressions les phis considérables, telles que la fabrication de l'huile , de la bougie stéarique, etc. , emploient des presses hydrauliques dont la force , même nominale, est bien loin du chiffre de 1.1.6o.000 kilogrammes que devait atteindre la force effective de la grande presse de Britannia. L'appareil le plus puissant admis à l'exposition de 18.1.9 avait une force nominale de 7oo.000 kilogrammes seulement. Les appareils de compression sont d'ailleurs exposés à des surcroîts accidentels de 'pression que les soupapes de sûreté ne préviennent pas complètement. Ce danger n'existait pas ici du moins au même degré, puisqu'il s'agissait de l'élévation d'un poids. On aurait pu s'affranchir des difficultés que prémen-

tait la construction de la presse unique en lui substituant une presse à deux cylindres, semblable à celle qui opérait le levage de l'antre côté; mais des objections très-graves, dont l'exposé ne serait pas à sa place ici , s'élevaient contre cette disposition. Il suffira de dire que , d'une part, il était déjà très-difficile d'obtenir le parallélisme de marche des deux presses conjuguées, et par suite l'horizontalité de leur traverse commune : et que, de l'autre, les maçonneries disposées pour recevoir la grande presse n'auraient pu, sans des modifications importantes, s'adapter à une presse double.

il