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MOULASSE ET POUDINGUES. 429 a pas la moindre analogie entre ces nappes d'alluvions torren- tielles et les poudingues à cailloux impressionnés, intimement liés avec la mollasse et alternant avec elle. § 221. —- A l'ouest de Saint-Laurent du Pont, dans le vallon de Saint-Aupre, M. Elie de Beaumont indique une superposition discordante des poudingues sur les tranches des couches de la mollasse, relevée sous un angle de 70°. J'ai examiné avec soin la localité indiquée, la côte des Emptaz ; mais il m'a paru, au contraire, que ces deux sortes de dépôts s'y trouvaient en liaison intime et en concordance complète. Dans les ravins qui entament profondément la même colline, entre Merlas et Saint-Geoire, on voit des alternances fréquentes et multipliées de mollasse sableuse, très-nettement stratifiée et de petites assises de poudingues. Il en est de même dans le ravin de la Morge, au-dessus de Voiron; ces assises alternantes de mollasse et de poudingues sont couronnées par la grande masse de poudingues et de mollasse caillouteuse de la roche de Vouyse. Sur le prolongement de la direction des couches de mollasse redressées à Saint-Aupre, on retrouve à Saint-Quentin-sur- Isère, les poudingues associés à des couches sableuses ; ils forment un monticule supportant une tour ruinée. Dans ce monticule, comme l'a indiqué M. Elie de Beaumont, leurs couches sont horizontales. Mais on peut continuer à les suivre vers le sud, au pied de la chaîne calcaire; à moins de deux kilomètres de Saint-Quentin , un peu au-dessus de la grande route, on trouve ces couches tertiaires en contact avec le cal- caire néocomien supérieur et redressées comme lui sous un angle de 60° environ. Une aiguille isolée, formée de poudingues très solides, ainsi relevés, se dresse au flanc de la montagne calcaire; la stratification très-inclinée des poudingues y est rendue plus distincte encore par des alternances de petits lits réguliers de mollasse sableuse. Ainsi, à Saint-Quentin comme à Proveysieux, les poudin-