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27 Tel était l'état de la mine en 1829. On disait alors qu'il y avait de minerai dans les étages supérieurs, que l'eau empêchait de descendre, la mine exigeait de grandes réparations pour la remettre en état et que par conséquence on ne pouvait avoir par an plus de 35 ou 40 m de pours de cuivre. MM le Propriétaire tous en consentait à cette diminution de 15 à 10 m pours de produit annuel on a changé le Directeur de la Mine. Le nouveau directeur M. F. Schvetzoff voyant qu'il n'y avait presque pas de réserve dans le bas, fit de suite faire des reconnaissances dans la partie supérieure déjà exploitée et eut le bonheur d'y découvrir de nouvelles veines inconnues jusque là. Il vit que, dans les étages supérieurs, il y avait ça et là des endroits métallifères intacts,d es remblais mal triés et souvent très riches ; et ne pouvait en aucune manière les extraire partiellement il reprit les anciens travaux si c'eut été une nouvelle mine. Il les fit exploiter en entier en changeant le mode d'exploitation de haut en bas et celui de bas en haut pas un seul étage à la fois et remblayer en ôtant le boisage au fur et à mesure du remblai, ce qui exiga une bien moindre dépense en bois et en main d'oeuvre de réparation. De cette manière, pendant 5 années consécutives avec le nettoyage, il a pu extraire assez de minerai pour produire annuellement 60 m tours de cuivre et il a même préparé une réserve de 10 sagènes dont la plus basse, exploitée seulement jusqu'à présent, a continué avec le reste du nettoyage à donner un produit annuel au moins de 60/m tours de cuivre. Les frais de revient du minérai ont été, depuis 1830, toujours en dimunuant, de telle manière que maintenant 300 ouvriers, à une profondeur presque double de celle de 1829, extrayant près de 1 1/2 million de tours de minerai, en dépensant bien moins de bois et d'autres matériaux, tandis qu'auparavant 1000 ouvriers n'extrayaient pas même un million de tours. Le prix de revient de chaque Poid est diminué de près de 20 copecks et les ouvriers gagnent plus qu'il ne gagnaient jadis. Faut il dire encore que l'état de la mine maintenant est magnifique, à l’abri de tout accidents et que les principes d'exploitation sont si bien établis aujourd'hui qu'un simple ouvrir pourrait conduire longtemps les travaux sans que l'état général de la mine en souffre.
Exploitation du minerai proprement dit.
Lorsqu'on veut exploiter un étage, on ouvre à partir de l'un des puits une galerie vers le gisement métallifère. Quand elle est arrivée au minerai on ouvre une galerie le long de la mine et on la poursuit pour connaitre sa direction : de temps en temps, on fait des coupes par des galeries en travers jusqu'à la roche stérile afin de connaitre l’épaisseur et l'état de la couche métallifère. Une fois les couches reconnues, on commence l'abattage des
