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CALCAIRE SACCHAROÏDE
DU GNEIS DES VOSGES.
de trouver ainsi réunis dans une même roche. Sur la route de Saint-Remy à Phaunoux , on observe encore des filons irréguliers enclavés dans
le gneiss, qui sont même à cristaux plus grands que ceux du gneiss du Saint-Philippe; ils sont essen tiell em.ent formés d'orthose blanc, de pyroxène
malacolithe vert clair, de sphène brun ; foligo-
clase , l'amphibole, le mica y sont très-rares ou bien ont complétement disparu , mais il y a beau-
coup de grenat rose ou rose brunâtre. Le même grenat a également été observé par M. A. Leslin dans le Var de la petite Lièpvre, dans une variété du gneiss précédent ; il n'y est cependant pas associé avec le pyroxène et avec le sphène.
Dans le Massachusetts, M. Hitchcock (1) a décrit uri. gneiss accompagné par une formation puissante de calcaire saccharoïde; ce gneiss, dans lequel on retrouve accidentellement le pyroxène associé au sphène, est vraisemblablement de même âge que le gneiss des Vosges. Minéraux
d"s druses AlbUe.AcUnote, asbeste, sphène.
Les cavités du gneiss du Saint-Philippe, ainsi que
les druses d (fig. Pl. X) au milieu des filons d'orthose, sont tapissées par de l'albite qui ne s'est d'ailleurs pas développé dans la roche elle-même; cet albite est en cristaux striés d'un blanc pl us mat que celui de le orthose qui est un peu bleuâtre.
11 est accompagné d'amphibole actinote d'as,
beste blanc verdâtre, et quelquefois aussi de sphène d'un brun plus clair que celui qui est dans les filons.
L'amphibole des druses , qui appartient à la variété actinote est très-différente de l'amphibole des filons, des rognons ou du gneiss : au chalu-
meau elle blanchit et elle fond beaucoup plus (1) Hitchcock. Final report of Massachusetts, p. 657.
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difficilement que cette amphibole ou que le pyroxène qui l'entourent. Ses cristaux entre-croisés dans tous les sens ont des stries parallèles à leur axe longitudinal; tantôt ils sont blancs verdâtres et transparents; tantôt, au contraire, ils sont opaques et d'un beau vert d'herbe ; leur couleur, leur transparence et leur grosseur sont, du reste, trèsinégales.
Cette amphibole a (fig. 22) s'est développée non-seulement à l'intérieur des druses telles que d, mais encore à une certaine distance de sorte qu'elle forme quelquefois une auréole autour de ces druses.
On voit que les filons qui traversent le gneiss Ont une composition minéralogique très complexe, et que des minéraux qu'on est habitué à rencontrer dans des roches très-différentes s'y trouvent réunis : l'association de l'orthose , du pyroxène et du sphène est surtout très-remarquable : elle est spéciale au gneiss et peutêtre aux trachy tes ; carie sphène qu'on retrouve dans presque toutes les roches est plutôt seulement avec l'un ou avec l'autre de ces deux minéraux ; ainsi il est associé à l'orthose
dans les granites et dans les Syénites, tandis qu'il est associé au pyroxène dans les dolérites et dans les basaltes. Quant au pyroxène, il est généralement associé avec les feldspaths du sixième système qui sont pauvres en silice et non avec l'orthbse , exicietphte. é lorsqu'il appartient à la variété malacoEnfin la grande rareté ou l'absence complète du quartz dans les filons, dans les rognons, aingi que dans le gneiss qui forme le toit du calcaire, mérite encore d'être signalée. Tome XX, t851.
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