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CHEMINS DE FER D'ANGLETERRE

par la pluie, par la trépidation dùé au mouvement des convois, peut devenir tel, que la traverse vienne s'appuyer par son milieu sur une couche de balast résistante; il peut arriver alors que le balast continuant à se tasser graduellement aux extrémités sous le poids des véhicules, et surtout sous celui des machines, la tra-

verse , soutenue par son milieu, se plie en vertu de son élasticité et soit soumise à des flexions alternatives; chaque extrémité de traverse evient une raquette qui met le balast en mouvemtnt et fait perdre à la voie son assiette ; lorsque cet effet se produit, les diverses causes de perturbation indiquées plus haut manifestent leurs propres effets avec encore plus de facilité. J'ai remarqué en Angleterre quelques parties de chemin où l'on avait ménage une rigole d'assainissement entre les rails, et où la voie paraissait notablement moins cahotante que dans les parties où les traverses étaient entièrement enfouies dans le balast. Par un temps sec, on voit le balast crevassé, ameubli, et souvent même réduit en poussière aux extrémités des traverses ; et bien que des inégalités de tassement des supports consécutifs combinées avec l'élasticité des rails produise le même effet, on doit souvent l'attribuer à la cause qui vient d'être indiquée. C'est là un inconvénient que ne présente pas le système des dés isolés, et que ne peuvent guère présenter les pièces de bois transversales qui servent d'entretoises aux longuerines ; sa suppression me paraît être un des éléments de succès des différents systèmes de plateaux ; réunis par de simples entretoises, que, l'on essaye maintenant sur beaucoup de points, tant en Angleterre qu'en France, et qui, s'ils présentent certains défauts plus ou moins graves, ont au moins l'avantage de rendre la voie moins cahotante, d'un entretien plus facile et nioinS tenteux.

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Dans la pensée de quelques ingénieurs fort expérimentés , cette cause de perturbation n'aurait qu'une très-faible importance, parce que dans une voie entretenue par des agents intelligents , i1 arrive très-rarement que lés traverses portent par le milieu ; ce té-

moignage établit mieux que je n'aurais pu le faire l'existence du défaut que je signale dans la voie sur traversés; on peut, à la vérité, y remédier par des soins particuliers, mais il en est de même de la plupart des défauts que peut présenter un système de voie quelconque ; on peut y remédier par de l'intelligence et des soins de la part des agents préposés à l'entre-

tien, mais surtout par de la main-d'uvre et avec de l'argent.

Les moyens actuellement employés ou à l'essai en Angleterre, pour améliorer les' conditions d'établissement de la voie de fer, peuvent se classer en trois catégories distinctes :i consolidation, du système de voie sur traverses ; 2° modification du système de supports ; 3" emploi d'un rail posé sur le balast sans supports. Depuis longtemps déjà on avait reconnu empirique-

ment la nécessité de modifier la répartition des traverses, placées d'abord à des distances uniformes les unes des autres ; chaque fois qu'on avait essayé de rapprocher de la traverse de joint les traverses adjacentes, on avait obtenu une amélioration ; maintenant on est bien fixé sur les conditions du problème, et quelques ingénieurs anglais, pour remédier à la mobilité du joint résultant de la flexibilité des rails et du défaut d'encas-

trement à l'extrémité, n'ont pas hésité à réduire de

Moitié et même plus l'écartement des traverses de

part et d'autre du joint, en ajoutant, bien entendu, une

traverse par le rail, afin de ne pas augmenter en même temps l'écartement des supports intermédiaires: