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RECHERCHES

Sur l'influence du soufre sur la nature des fontes. Par M. JANOYER, ancien élève de l'École des mineurs de St-Étienne, Directeur des hauts-fourneaux à l'usine de l'Orme (Loire).

Je vais exposer dans ce mémoire les essais que j'ai tentés pour déterminer l'influence du soufre sur la nature des fontes. Tous les ouvrages de métallurgie qui ont traité de l'action des corps simples non métalliques sur les fontes, signalent bien là tendance des minerais sulfureux à produire, dans leur traitement au haut-fourneau, des fontes blanches, mais aucun ne détermine le mode d'action du soufre dans le cas qui m'a conduit à entreprendre ces recherches. Il est généralement admis que le soufre rend la fonte trop fusible, et par conséquent peu disposée à se convertir en fonte grise. Cette explication, qui a du vrai, n'est pas suffi-

sante, attendu que l'on peut très-bien produire

des fontes très-grises avec des minerais très-phosphoreux, et par suite très- fusibles. Les minerais de Villebois (Ain) et de Tremblois (Haute-Saône) en petites oolithes désagrégées, qui sont dans ce

cas, ont donné d'assez bons résultats. Indépendamment de la grande fusibilité, il faut admettre une action chimique du soufre, une action décarburante sur le carbone des fontes.