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RÉSUMÉ DES EXPLOSIONS

teau sur la tige de la soupape qu'on a pu parvenir à la détacher. Le tube sur lequel elle était placée était entièrement rempli d'un dépôt argileux. L'autre soupape était plus libre sur son siége, et le tuyau qui la portait était propre; mais le levier jouait très-diflicilement dans sa coulisse; il y

était retenu par une couche de rouille, ce qui prouve que cette soupape n'avait pas fonctionné depuis longtemps. Le manomètre Richard adapté à la chaudière était dérangé; il donnait des indications inexactes. La chaudière est représentée fig. 5. Elle se compose d'une partie supérieure cylin-

drique renfermant 77 tubes de orn,o5 de diamètre, et d'une partie inférieure dont les faces

latérales, très-peu courbes, enveloppent un foyer. intérieur de forme cylindrique de o'n,92 de diamètre; elle avait été essayée et timbrée, le 19 octobre 1847, pour une pression de 3 atmosphères et demie; elle fonctionnait depuis quinze mois environ, mais elle avait fort peu travaillé pendant cet espace de temps; elle paraissait être dans un très-bon état de conservation. La cornière de droite, qui reliait la face verticale en avant du foyer avec la paroi latérale extérieure , s'est déchirée sur une longueur de s mètre environ, dans la partie qui correspond à celle où la face latérale est à peu près plane. Celle-ci s'est séparée de la face antérieure en affectant la forme courbe indiquée dans la fig. par la ligne tracée en rouge. Cet accident a été attribué à la négligence du mécanicien, qui en a été la victime; au mauvais état d'entretien dans lequel il avait laissé les soupapes : elles ont permis à la vapetir de prendre i

EN 1849 ET I85o, 69 une tension supérieure à celle que comportait le timbre de la chaudière. La forme donnée à l'enveloppe extérieure de la chaudière présente d'ailleurs peu de résistance ; il ne convient pas de l'adopter pour des chaudières à haute pression ; les parties à peu près planes de l'intérieur se relient mal avec les parties courbes qui sont à l'intérieur. Le 4 mars 1849 la chaudière d'une locomotive employée aux travaux de terrassement du chemin de fer de Chartres a fait explosion.

-La face supérieure de la boite à feu s'est déchirée sur toute sa largeur, et a basculé tout entière comme s'il avait existé une charnière près de la paroi qui porte les tubes. La machine a été lancée à environ 20 mètres de la place qu'elle occupait. Cet accident est dû principalement à un vice de construction, à la mauvaise disposition des armatures employées pour rendre rigide le ciel du foyer : elles étaient trop courtes , elles s'arrêtaient à quelques centimètres des parois verticales sur lesquelles elles auraient dû venir s'appuyer. Un accident semblable est arrivé en Angleterre en f845, à une chaudière dont les armatures présentaient le même défaut. Le 14 janvier 185o, à l'hospice des aliénés de Blois, une petite chaudière de 81 litres de capacité a produit en se déchirant des dégâts considérables le fourneau a été démoli, la cheminée renversée, la toiture enlevée, deux hommes ont

été tués. Cette chaudière servait à chauffer, au moven de

N. 2. Locomotive du du chemin de rer de Chartres.

N° 3. Hospice des aliénés de Blois.