.MTA1.MjY4NDk

De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
Aller à : navigation, rechercher

596

INFLUENCE DES PROGRÈS DES LOCOMOTIVES

circulaire n, n (Pl. VII, fig. 8) calé sur l'essieu au moyen d'une grosse clavette et de deux fortes frettes f, f; 2° de . 6,7, 8) appliqués de part et d'autre deux plateaux p, p dela nervure et réunis par dix boulons; 30 de dix ergots d, serrés entre les plateaux, auxquels chacun d'eux est fixé par un boulon. La chaîne sans fin (fig. 5, 6, 7) est disposée comme celles des montres, c'est-à-dire formée alternativement d'un et de deux maillons en acier, ayant à peu

près la même section totale. L'espace libre entre les milieux des maillons conjugués reçoit les dents des roue : les maillons sont assemblés non par des goupilles rivées, mais par des boulons à écrous et contre-

Nouvelles épreuves

de l'appareil de connexion.

Ruptures de la chaîne.

écrous (fig. 8). On voit que le constructeur s'est attaché surtout à atténuer les conséquences d'une rupture, et à n'exiger en pareil cas, au lieu d'une longue réparation, qu'une remplacement partiel, facile et prompt. Les organes d'accouplement avaient franchi sans rupture la période des épreuves, c'est-à-dire un parcours total de 524 kilomètres. La chaîne du tender était alors intacte. Celle de la machine n'avait pas éprouvé encore d'avaries graves, mais quelques boulons étaient légèrement fléchis. La commission du concours jugea dès lors nécessaire de soumettre la B avaria à de nouvelles épreuves, surtout pour apprécier la valeur pratique du mode de connexion. La Bavaria fit donc pendant tout l'hiver 1851-52, entre Gloggpitz et Eichberg (1S kilomètres), de nombreux voyages qui ont porté à 1.783 kilomètres son parcours total au 26 mars 1852.

La chaîne de la machine s'est rompue pour la première fois, après un service 1.244 kilomètres, pendant que la Bavaria remorquait de Payerbach à Gloggnitz , un train de 119 tonnes; un boulon se brisa: l'oxydation d'une partie du grain indiquait une rupture graduelle.

SUR LE TRACÉ DES CHEMINS DE FER.

597

Une seconde rupture, identique d'ailleurs, eut lieu après un nouveau parcours de 76 kil. seulement. La chaîne, ou tout au moins les boulons, semblaient donc être énervés, et les ruptures menaçaient de se succéder rapidement. Un examen minutieux constata que plusieurs boulons

étaient pliés, quelques maillons gauchis, et la chaîne allongée de 0'1,068. Cet allongement expliquait les ruptures produites ; quelques maillons du brin non tendu chevauchaient sur leurs voisins, et un choc brusque avait lieu à l'instant où ils reprenaient, en se tendant, leur position normale. Cet allongement ne provenait pas, du reste, de l'étirage du métal, mais de l'insuffisance du diamètre des boulons, qui, trop faibles d'ailleurs pour

leur propre compte, refoulaient le métal des maillons, soumis à une pression concentrée sur une trop petite surface, Les ceils s'étaient en effet sensiblement évasés. Les épreuves furent reprises après avoir ramené la chaîne à sa longeur primitive, et remplacé les boulons fléchis, en portant leur diamètre de 0'1,025 à, om,o5o. Il n'y eut plus de ruptures à partir de ce moment, mais

on avait la précaution d'examiner fréquemment la chaîne, et de remplacer les boulons faussés. Le 26 mars,

on avait remis 26 boulons sur 69 : la chaîne avait pris un allongement de 0111,015 seulement.

En somme, la commission pense qu'avec le nouveau diamètre des boulons, en employant pour les maillons de l'acier de meilleure qualité, il sera facile de prévenir l'allongement de la chaîne ; et que soustraite ainsi à la cause de rupture la plus grave, elle pourra faire un bon service. Quant à la torsion à laquelle les essieux sont soumis, elle ne paraît pas constituer un inconvénient sérieux: il suffit d'augmenter leur diamètre en conséquence. Ces nouvelles expériences ont permis d'ailleurs d'ap-

précier l'influence qu'exerceront sur les conditions du

Influence

de la mauvaise saison.