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12 d' TerrainallLima.

uvion

moderne,

GÉOLOGIE

La ville de Lima est située sur les bords du Rime, dans la vallée de ce nom, et repose sur un terrain d'alluvion d'une grande puissance qui s'étend le long de la côte assez loin vers le sud. Il se compose de couches alternatives d'argile et de gros cailloux roulés qui ont quelquefois plus d'un mètre de diamètre ; l'argile mé-

langée aux galets n'y adhère en aucune façon et est assez impure pour constituer, sans aucune addition, une terre végétale d'excellente qualité; sans aucun doute ce terrain a été déposé par la mer à la même époque que les calcaires à fossiles modernes de (,'opiapo et de Coquimbo et les grès à lignites de Concepeion. Le soulève-

ment lent qui aujourd'hui encore se fait sentir d'une manière appréciable sur la côte méridionale du Chili l'a relevé au-dessus du niveau de la mer, vers laquelle il s'incline assez rapidement, car Lima est élevé de 154 mètres, tandis que les falaises abruptes que forme

ce terrain entre le port du Callao et la petite ville de Chorrillos, à trois lieues plus au sud, n'ont guère que 25 à 5o mètres de hauteur verticale. Le même terrain, modifié dans sa composition par les circonstances locales, forme le long de la côte du

Pérou des dépôts plus ou moins étendus qu'il ne m'a pas été donné d'étudier avec assez de détails pour les décrire. Nature des montagnes aux environs de Lima.

Les derniers chaînons de la Cordillère qui disparaissent sous le terrain tertiaire ou forment quelques promontoires et de petits îlots peu éloignés de la côte, aux environs de Lima, paraissent appartenir exclusivement au terrain stratifié soulevé. Cependant les mon-

tagnes contiguës à la ville et qui s'étendent vers le

DU PÉROU.

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suis porté à considérer comme d'origine ignée. AU Couches calcaires.

S. E. au contraire on remarque des assises puissantes d'un calcaire compacte grisâtre, traversé par de nombreuses veinules de chaux carbonatée lamellaire, et duquel on extrait une chaux grasse d'excellente qualité. Ses couches plongent vers le S.-0. Au pied de ces montagnes calcaires on trouve plusieurs mines abandonnées et dans lesquelles il est impossible d'entrer parce qu'elles sont remplies de déblais. On m'a assuré qu'elles avaient produit, du temps des Espagnols, minerai d'argent d'une assez grande richesse, mais il est permis de considérer ce fait comme très-douteux si l'on considère que l'exploitation n'a pas été très-étendue et qu'il est probable qu'on n'aurait pas cessé de

Mines d'argent abandonnées.

travailler des mines si favorablement situées à une lieue à peine d'une grande ville, et où se trouvaient réunies, ce qui est si rare en Amérique, toutes les facilités

de transport, d'approvisionnement, de main-d'oeuvre et de traitement métallurgique. Quoi qu'il en soit, je cite ce gisement de minerai d'argent parce qu'il constitue une exception relativement à tous ceux que j'ai observés. En effet, il est situé au pied d'une montagne et à 18o mètres au-dessus du niveau de la mer, tandis que les autres gisements du Chili et du Pérou atteignent des hauteurs toujours très-considérables.

L'île de San Lorenzo, qui ferme au S.-0. la rade du Callao, est exclusivement constituée, ainsi que les îlots et les roches isolées qui l'avoisinent, par le terrain stratifié soulevé. Sa hauteur moyenne est d'environ 200 métrés. Les couches alternatives sont très-régulières, d'une

faible puissance, et plongent vers le S.-S.-0. de 20 à

nord jusqu'à la mer sont formées d'une roche porphy-

25 degrés. Elles sont formées d'argile endurcie qui passe

rique qui parfois semble passer au granit, dans laquelle la stratification n'est plus apparente et que je

presqu'au quartzite , avec des empreintes dendritiques dans les séparations naturelles de la roche, d'argile rou-

lie de San Lorenzo.