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MÉTHODE NOUVELLE
POUR LA FABRICATION DU FER.
de flottage. Cependant, il s'en faut de beaucoup que les ateliers métallurgiques de l'Europe , considérés dans leur ensemble, aient usé de ce moyen de succès aussi largement que l'a conseillé le simple rapprochement des chiffres rapportés ci-dessus, et qu'elles le
vaincues lorsque l'intérêt public était défendu par des et c'est ainsi que dès le populations influentes
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feront vraisemblablement à l'avenir. Plusieurs obstacles
dérivant des murs établies, de la législation concernant le régime des cours d'eau et du morcellement de la propriété, ont empêché jusqu'à ce jour les propriétaires de forêts et d'usines métallurgiques d'exploiter à
leur profit, comme dans l'intérêt de la société tout entière, l'une des ressources les plus précieuses que la nature ait mises à leur disposition.
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xvr siècle on a pu mettre en vigueur cet admirable ensemble de règlements et d'habitudes qui a permis le développement de Paris, en lui assurant un approvisionnement de bois de chauffage provenant du bassin hydrographique de la haute Seine, et surtout des forêts situées aux sources de l'Yonne , à une distance de 400 kilomètres (*). Mais ces mêmes résistances l'ont emporté, et n'ont pas permis l'établissement d'un système régulier de flottage, lorsque celui-ci eut été seulement approprié aux convenances de quelques exploitants de forêts, de mines et d'usines métallurgiques.
Il est rare que les plus grands propriétaires de
Il y a lieu de remarquer en outre que, dans l'an-
forêts disposent exclusivement de voies de flottage qui pourraient opérer le transport de leurs bois ; pour em-
cienne organisation de la métallurgie européenne, la concentration des bois d'un district étendu, opérée en un seul point au moyen des voies de flottage, n'avait pas l'opportunité qu'elle présente aujourd'hui. Dans la métallurgie du fer en particulier, il n'y avait pas avantage à accumuler dans le même lieu une grande force productive, tant que la chaleur nécessaire aux phénoMènes de fusion et d'affinage devait être produite dans
ployer ce mode de transport, les propriétaires d'un même bassin hydrographique doivent donc se concerter
préalablement pour régler les conditions d'après lesquelles les bois de chaque propriété seront jetés au
point de départ, repris et triés au point d'arrivée. Ordinairement les voies de flottage traversent des ré-
gions agricoles situées en dehors du périmètre des forêts, et dont les propriétaires n'ont aucun intérêt direct au transport du bois : il convient cependant que les agents et les ouvriers préposés au flottage soient
autorisés à parcourir les rives des cours d'eau pour reprendre le bois qui tend à s'y arrêter : il est donc indispensable que l'autorité publique intervienne, au milieu d'intérêts plus ou moins opposés, pour régler les droits et les devoirs de chacun. Or jusqu'ici, les insistances individuelles ont empêché en beaucoup de
localités, que cet accord des intérêts privés s'établît sous la haute tutelle de l'État. Ces résistances ont été
(*) Jusqu'à ces dernières années où le charbon de terre a commencé à refouler du marché de Paris le combustible végétal, les voies de flottage ont fourni plus de la moitié d'un approvisionnement annuel de 1..2oo,000 stères, soit environ 250.00o tonnes de ligneux. Les nombreux ouvriers flotteurs employés au transport de ce combustible jouent dans l'économie sociale de la France un rôle équivalant à celui des marins qui transportent par cabotage les charbons de terre de Newcastle à Londres. L'opposition qui existe dans ces deux modes de transport , explique en partie la différence qu'on remarque depuis deux siècles dans l'aptitude des deux peuples pour l'industrie maritime. L'histoire de l'industrie minérale de la Grande-Bretagne donne lieu de constater que le progrès de la puissance navale de ce pays a marché de front avec le développement de la, consommation du charbon de terre.