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DE LUE DE JERSEY. 51 a

DESCRIPTION GÉOLOGIQUE

la partie Est de la même baie, par veines injectées dans la roche cristalline à gros cristaux. C'est à l'éruption d'une autre roche cristalline que je crois pouvoir attribuer la formation du Mont de la Ville, comme aussi les métamorphismes si remarquables du schiste argileux dans la vallée de Saint-Sauveur (au 51V).

La masse du Mont de la Fille est en effet formée d'un syénite rougeâtre, à petits cristaux, avec ses trois éléments distincts. La texture en est beaucoup plus serrée que celle du Mont-Mado , et la couleur plus sombre (n° 28). Une roche identique forme la proéminence sur laquelle est bâti le château de NIontorgueil à Gorey, proéminence à peu près isolée comme celle du mont de la Ville, à la côte Est de file (r).°S 3o et 31).

Il faut noter au mont de la Ville la présence d'une roche d'un vert foncé, de composition homogène, à texture très-serrée. Cette roche verte paraît comme soudée fortement à la roche rouge brun sans se fondre avec elle (no 29). Le même, phénomène est plus frappant encore aux îlots d'Elisabeth et de l'Ermitage. La ligne de rochers qui les unit à l'île est de même nature que le mont de la Ville , aussi bien que ces îlots eux-mêmes dont les formes sont très-abruptes de tous côtés. La roche verte et la syénite rougeâtre y sont à peu près en proportions égales. Pour se représenter leur relation , il suffit d'imaginer que la roche verte était préexistante ; qu'elle a été brisée en blocs de toute grosseur et ces blocs empâtés clans la syénite sans avoir perdu leur forme ciment très-forceux-ci

anguleuse. C'est comme une brèche à

syénitique et à grands fragments, ternent soudés à la pâte, au point de ne pas s'en

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49 et sui-. séparer dans la cassure de la masse ( vants). Les mêmes faits sont très-développés à la pointe de la Motte, à l'extrémité de la baie de Saumarez, paroisse de Saint-Clément, partie Sud-Est de Pile.

J'ajoute seulement que la roche verte, qui est généralement d'une couleur très-foncée au mont dela Ville, est souvent plus pâle au château d'Elisabeth et à, la pointe de Lamothe. Elle a quelquefois dans ces deux localités une nuance qui rappelle l'épidote (no 56). Au 5 VII, j'aurai l'occasion de revenir au mont de la Ville pour y signaler la présence d'un filon formé par une roche fortement micacée.

Schiste argileux normal et métamorphique. et roche amygdaloïde.

Porphyres argileux

Les hauteurs de la baie de Saint-Aubin, depuis le mont Patibulaire qui touche à Saint-Bélier et qui domine à l'Ouest le débouché de la vallée de Saint-Sauveur, jusqu'au delà de la ville de SaintAubin, offrent 'un schiste argileux qu'on retrouve également dans toutes les petites vallées qui aboutissent à la baie.

Ce schiste dans son état normal, c'est-à-dire

avec une structure feuilletée, se délitant, aisément,

happant à la langue et y développant fortement rodeur et la saveur argileuses, se montre à micôte au-dessus de Saint-Aubin. Là même il alterne avec des lits d'une roche plus dure dont la structure paraît être arénacée. Dans quelques couches on aperçoit des noyaux plus ou- moins arrondis

de même nature que la masse et qui marquent