.MTA0.MjY1MTI

552

ÉTUDES

mobile qui avait pour diamètre les trois quarts seulement du diamètre de la colonne. Tant que la hauteur de la capacité remplie de sable ne dépassait pas notablement la moitié du diamètre du cylindre distributeur , le sable se divisait dans l'eau, dès l'origine de la chute. On a pu tripler cette hauteur sans accélérer de plus d'un quart la descente des différentes matières , cela du moins pour des grenailles de 4 à 5 millimètres de côté. Pour des matières plus fines l'impénétrabilité de la masse par l'eau ambiante aurait été plus grande et la perturbation plus sensible.

Du reste, nous n'avons rien gagné à retrécir le cylindre distributeur en vue d'éloigner les matières, pendant leur chute, des parois du tube. Au lieu de descendre verticalement, le gros des matières s'épanouissait dans toute l'étendue de la section du tube et descendait suivant une hélice, ce qui empêchait les dépôts de se faire horizontalement sur la base de la colonne -à précipitation. j'ai eu occasion de reconnaître que cet effet se. manifestait

même dans une colonne (unique il est vrai et fermée par le bas ) de o",38 de diamètre intérieur,

avec un cylindre distributeur de diamètre trois fois moindre, rempli sur une hauteur de o", 25. La quantité de matière projetée à la fois ne

contribue probablement en rien à ces descentes obliques , car on sait que des grains isolés abandonnés sans vitesse initiale au milieu d'un tube de diamètre vingt fois plus grand que le leur,

peuvent aussi descendre obliquement en suivant les parois du tube. Le tableau n° II en fournit un exemple pour un prisme droit à base carrée dont la hauteur était à peu près trois fois égale au côté de la base. Quelques-unes de nos sphères espéri-

553 mentées dans le tableau n° I ont elles-mêmes offert (SUR LES PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.

des exemples de mouvements analogues (i). On peut conclure de ce qui précède qu'il n'y a Quantité, pas grand avantage à ne pas laisser tomber les ma- dgta=e°rn tières sur toute l'étendue de la section dela colonne à la rois.

à précipitation et que, par suite de cette circonstance, qui n'avait pas été prévue dans nos essais, il y a lieu de croire que l'épaisseur de 4 à 5 centimètres indiquée ci-dessus peut êtra regardée comme un minimum. Mais ce minimu:::: ne pourrait pas être doublé sans inconvénient, du moins pour les sables.

Peut être faut-il conclure aussi que la forme cylindrique n'est pas celle qui convient, le mieux à un tube à précipitation et qu'il pourrait être préférable de faire usage d'une colonne prismatique dont les angles casseraient ce mouvement en hélice que la forme cylindrique doit favoriser et probablement même provoquer. La seconde observation que j'ai à rapporter à propos des réactions directes est relative à l'effet de l'agglomération des matières sèches. Dans la série d'expériences qui a donné lieu au tableau re IV, cet effet s'est particulièrement manifesté pour les matières fines passant à travers le tamis de batiste et d'une manière plus prononcée pour la galène et la pyrite que pour les autres substances. Lorsqu'on n'avait pas soin de mouiller préalablement les matières avant de les abandonner à la surface de l'eau , il leur arrivait souvent de tomber en boules accompagnées parfois de bulles d'air, ce qui ne les empêchait pas de descendre deux ou trois fois plus vite que ne faisaient les (i) Voir pour ces tableaux la livraison précédente.

Forme

de la colonne à précipitation.