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COMPTE RENDU .DE LA PROVINCE

DE CONSTANTINE,

de la descenderie, a conduit à de très-belles aiguilles entrelacées d'oxyde d'antimoine pseudomorphique tapissées de mercure sulfuré, dont

l'épaisseur atteint 2 et 3 millimètres, la zone métallifère ayant de o",5o à om,6o de largeur. Un certain nombre de ces fragments soumis à la distillation avec de la chaux nous a rendu 22 pour Io() de mercure, et il y aurait le plus grand intérêt à continuer les recherches dans cette

direction pour reconnaître si la veine riche se poursuit de manière à permettre une exploitation suivie.

On rencontre, de plus, au fond de la grotte, des fragments d'oxyde d'antimoine irrégulièrement répandus sur le soi, et qui montrent que la partie métallifère, que les incrustations masquent dans toute l'étendue de la grotte, se poursuit encore dans cette direction. Quant à l'attaque n° 8, qui consiste en une tran-

chée de 6 mètres prolongée par une galerie de 16 mètres de longueur, elle présente sur les deux côtés de la galerie une zone de sulfure d'antimoine de on1,6o d'épaisseur, mélangée en quelques points de mercure sulfuré et de spath calcaire. Le peu de distance qui sépare cette galerie de la descenderie

n° 2 nous porte à croire que dans cette région l'antimoine et le mercure se présentent d'une manière plus suivie et digne de provoquer de nouvelles recherches. Les travaux exécutés dans les deux périmètres

du Taya, dont l'exploration a été réunie par les permissionnaires, ont occupé en moyenne quinze à vingt ouvriers ; ils ont produit 1,622 quintaux métriques de minerai., savoir

£05

1.o27 eu 1849, 595 en I85o. Total.

.

1.622

Ces minerais d'antimoine, assez impurs dans quelques recherches, peuvent être, en moyenne, estimés à 15 francs les zoo kilogrammes, et représentent ainsi une valeur d'environ 24.000 francs, qui couvre sensiblement les frais d'exploration et de transport à Marseille, où les minerais ont été pour la plupart vendus ou élaborés.

Antimoine oxydé d'Aïn-Bebbouch. L'exploration dite d'Aïn-Bebbouch a été commencée au mois de février 185o, et activement poursuivie depuis. On a commencé à ouvrir sur

les affleurements plusieurs fosses, dans lesquelles on a extrait le minerai, pour ainsi dire, au hasard; niais. ces travaux irréguliers, qui constituaient plutôt une exploitation illicite qu'une exploration convenablement dirigée, ont été ravagés par les eaux, et les éboulements ont obligé le permissionnaire à apporter plus d'ensemble dans l'exécution de ses recherches, et à remblayer les premières fouilles, afin de pouvoir retirer le minerai engagé dans les parties éboulées. Un puits et une galerie inclinée ont donc été commencés pour rejoindre le filon, et se continuaient lors de notre visite. Dans les deux fosses primitives le filon a présenté une puissance de om,3o à om,4o, mais il. s'amincit en certains endroits jusqu'à om, 15. Il est accompagné de deux veines placées au toit de la masse principale, qui offrent également des variations d'épaisseur. Le gîte affleure au milieu de niarnes.,argileuses ,,cei forment le plateau de