.MTA1.MjY4MzI
562
INFLUENCE DES PROGRÈS DES LOCOMOTIVES
SUR LE TRACÉ DES CHEMINS DE FER.
De semblables résultats ont trop de valeur pour qu'on soit indifférent, en France, aux détails qui s'y
jusqu'à la frontière saxonne, des difficultés telles,
rattachent. L'examen sommaire des difficultés à vaincre, des moyens par lesquels les efforts combinés des
ingénieurs et des constructeurs de machines les ont surmontées, ne peut manquer ni d'utilité ni d'intérêt. La règle de sévère économie que l'Allemagne s'est imposée, plus que tous les autres États européens, dans l'exécution de son réseau, donne d'ailleurs une importance toute particulière aux principes qu'elle a été conduite à adopter, et surtout à la préférence qu'elle accorde aujourd'hui au matériel anglais, aux sacrifices qu'elle s'impose pour le conserver. L CHEMIN SAXO-BAVAROIS.
363
qu'on crut devoir s'arrêter d'abord à l'idée d'un chemin desservi par des chevaux. On ne tarda pas toutefois à reconnaître que cette solution modeste ne répondait nullement, même d'après les évaluations les plus modérées, aux exigences du trafic; d'ailleurs on n'eût pas évité, même à ce prix, des travaux très-coûteux et hors
de proportion avec le résultat obtenu. On se décida donc à étudier le tracé au point de vue de l'application du matériel américain. Parmi les diverses directions étudiées dans l'avantprojet, une seule, la vallée du Streitmiihl (ou Schwarzbach), pouvait se prêter à l'établissement d'un chemin de fer. Tout le terrain occupé par cette vallée, d'une
largeur très-variable, fut levé par courbes horizon-
Section de Neuenmarkt à Marlctschorgast (1). De Nuremberg jusqu'à Neuenmarkt , c'est-à-dire jus-
tales, et ce travail préliminaire abrégea et facilita singulièrement les études de détail. Plus on avançait dans cet examen, plus les obstacles
les bassins du Main et de la Saale (un des affluents de l'Elbe), ce chemin ne présente, sauf des rampes trèscourtes, que des inclinaisons de o,005 au plus, et à l'exception des stations, que des courbes de 292 mètres de rayon au moins. Le service y est fait par des machines anglaises à détente variable, à pistons de orn,3o5 de diamètre et om,5o8 de course , et pesant 14. 700 kilogrammes. C'est seulement pour les trains de marchandises très-lourds qu'on emploie des machines de 20. 000 kilogrammes.
semblaient grandir : un moment même le mode de traction fut de nouveau mis en question, et on revint,
qu'au pied du Fichtelgebirge, montagne qui sépare
Mais le terrain présente, à partir de Neuenmarkt (i) J'emprunte une partie des détails descriptifs sur le passage du Fichtelgebirge, à la notice publiée par M. Preu , ingénieur de section du chemin de fer bavarois, sous le titre suivant : Die schiefe Ebene auf der Bayrisch-Sdchsischen Eisenbahn zwischen Neuenmarkt und Marktschorgasl, in Oberfranken.
en désespoir de cause, à l'idée des plans inclinés à câ Mes. Une circonstance particulière pouvait d'ailleurs justifier jusqu'à un certain point cette solution, quand même elle n'eût pas paru la seule possible. On avait constaté , sur les hauteurs qui dominent Rohresreuth (Pl. V, fig. ) , l'existence d'une source probablement assez abondante pour permettre l'établissement d'une balance d'eau, combinaison déjà proposée par l'ingénieur Robinson pour le chemin de Pottville à Danville (États-Unis) ; mais ce projet fut bientôt abandonné à son tour. Indépendamment des inconvénients inséparables dela remorque des trains au moyen d'un câble, des doutes s'élevaient sur la constance du débit de la source qui devait alimenter la balance.