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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
chaîne qui borde la plaine d'el Outaïa , et l'on peut suivre sur la rive droite de l'oued el iVIelah , la disposition des couches et leur. raccordement qui est reproduit dans la coupe n° 4. Plus à l'ouest les couches continuent à présenter, sur une longueur de 12 kilomètres environ, un plongement régulier vers le nord ; jusqu'à un petit mamelon appelé Koudiat el Roumi (colline du Chrétien) et forment ainsi une chaîne continue de 250 à 5oo mètres de hauteur. En ce point la ligne d'inflexion des couches vient se dessiner sur la lisière du Sahara ; elle présente, suivant les ondulations du soulèvement et suivant les accidents de relief de la chaîne elle-même , dans toute l'étendue du Djebel Matraf, jusqu'aux montagnes qui sont à la hauteur de Bou Chagroun , une série de plongements
dirigés tantôt vers le nord, tantôt vers le sud. Aux environs de ce village, les couches plongent nettement
au sud, à partir de la colline sur laquelle est élevé le marabout de Sidi Hammresi , et cette inclinaison sud se poursuit avec une grande régularité jusqu'à l'ouest Lichâna.
de Tolga. Le chemin qui relie le groupe d'oasis du Zab Dahari
(Zibetn du nord) à la plaine d'el Outaïa traverse ce massif montagneux au nord de Lichâna et de Zaatcha et permet d'en étudier les dispositions. On rencontre d'abord deux mamelons isolés, entre lesquels passe le chemin, et dont les sommets ont été exploités par les Romains sur une vaste échelle, pour les constructions dont on observe encore les ruines à Lichâna , à Tolga , ainsi que dans les oasis d'Ourlai et de Mlili ; le pourtour de ces collines est complètement enlevé aux environs du sommet. On retrouve encore dans leurs flancs taillés à pic les témoins des colonnes et des pierres d'appareil que l'on a extraites, et le dérasement des
DES ZIBÂN ET DE I! OUAD
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flancs de ces monticules leur a fait donner par les indigènes le nom d'el Meïda , ou la table. La masse exploitée comprend plusieurs bancs de calcaire blanc compacte, dont l'un est une véritable lumachelle dans laquelle on distingue, au milieu d'un grand nombre de fossiles indéterminables , des Natices, des Lucines , des Pholadomies et des Orbitulites : ces derniers fossiles qui se trouvent dans la craie de Maestricht , montrent que les couches qui bordent la lisière du Sahara appartiennent à l'étage de la craie blanche, qui recouvre les assises de la craie chloritée d'el Kantra et de Mezab el Messaï. Ces couches calcaires plongent de i 5' au sud ; le coteau suivant présente le même pendage , et cette inclinaison se poursuit jusqu'au commencement de la chaîne principale. Bientôt les strates s'infléchissent vers le nord, et après avoir présenté deux faibles plissements se redressent plus brusquement au nord en plongeant vers le sud au col de Foutu Khernizan. Cette disposition, qui est indiquée dans la coupe n° 5, forme ainsi une exception au pendage général de la chaîne qui borne au sud la plaine d'el Outaïa , mais on retrouve plus loin , au niveau du sol, les couches plongeant au nord, dont la partie supérieure a dû être disloquée, lors du soulèvement, et enlevée par les eaux de
manière à donner naissance par sa rupture au col déprimé de Foum Khemizan. Le terrain d'alluvion qui succède, aux abords de Terrai. tertiaire. Biskra, à la formation secondaire ne s'étend qu'a une
petite distance à l'ouest de l'oasis , et la surface du Sahara présente déjà, à la hauteur de l'oued Melah , des roches blanches de gypse terreux assez friable recouvert à la surface du sol d'une croûte solide, et de petites dunes de sable orientées le plus souvent du sud-
ouest au nord-est le long des obstacles sur lesquels TOME II, 1852.
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