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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
ces couches, favorable pour l'absorption des eaux pluviales et de celles des cours d'eau qui les traversent, ne permet point, toutefois, ainsi qu'on l'a fait espérer, de tirer parti de ces eaux à l'aide de forages artésiens, car les moyens bornés dont l'homme dispose ne sauraient lutter avec avantage contre des phénomènes naturels
qui se produisent sur une aussi vaste échelle que le soulèvement des Aouress. La pente sud des couches qui bordent le Sahara, varie, en effet, entre Sidi Khelil et Khanga , dans les parties qui paraissent placées dans les conditions les plus favorables d'absorption, de 28 à 400, et en admettant que l'inclinaison des couches descende, au-dessous du sol , jusqu'à 200, bien qu'on ne les voie point reparaître à la surface du Sahara, dans la
direction sud, sur une étendue de plus de 5o lieues un puits foré entrepris à la limite des sables et galets qui bordent la montagne, c'est-à-dire à une distance d'au moins 4. 000 mètres, devrait traverser, pour arriver aux premières couches secondaires qui émergent au-des-
sus du sol, une épaisseur de terrain de plus de 1.400 mètres, et cette objection se reproduit encore avec plus de puissance lorsqu' on cherche à appliquer des appréciations analogues au bassin que présentent les couches
redressées qui bordent au nord et au sud , la petite Terrain tertiaire.
plaine d'el Kantra. Le terrain crétacé est recouvert par un terrain plus moderne qui se subdivise en deux groupes distincts. Le premier composé de poudingues, de grès tendres, d'argiles, de marnes gypseuses, de calcaire caverneux , s'appuie sur le terrain secondaire. La nature des poudingues et des roches, la discordance de stratification observée en plusieurs points de contact, jointes à l'inclinaison des couches qui ont participé au dernier soulèvement de la chaîne des Aouress , ne permettent
DES ZIBÂN ET DE L'OUAD
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de le rapporter qu'au terrain tertiaire , et la présence des Ostrea erassissima , que l'on observe auprès d'el Hammam, nous apprend que ces terrains font partie de l'étage miocène. Cette formation, qui remplit la lacune existant dans le terrain secondaire entre Biskra et Sidi Khelil , s'étend clans la vallée de l'oued el Kantra , jusqu'à cette oasis, et n'est ainsi séparée de la plaine d'el Ksour que par la chaîne du Aletlili. Cette disposition explique la préférence que l'on accorde, sans doute de temps immémorial, à la voie d'el Kantra pour traverser la chaîne des Aouress , et justifie l'expression que les indigènes emploient en parlant de la coupure
d'el Kantra , lorsqu'ils l'appellent la Porte du Sahara, bien que la distance de ce point à la plaine saharienne soit encore considérable. On n'a plus, en effet, qu'à traverser des terrains faciles et peu accidentés pour arriver, en suivant le bord de la rivière, à l'oasis de Biskra qui doit à sa position à l'entrée de cette route, son importance comme point militaire et comme centre commercial.
Les grès molasses, les poudingues et les assises arénacées que l'on observe au-dessus des couches précédentes, et qui bordent les collines qui s'étendent au pied des montagnes et à la lisière du Sahara dans tout le pays à l'est de Biskra, forment la partie inférieure des assises du second groupe. Ces couches paraissent s'appuyer le plus souvent sur celles du premier groupe à stratification concordante, ainsi qu'on l'observe dans la plupart des coupes citées précédemment, mais clans les buttes de la rive gauche de l'oued Biskra, les poudingues sont franchement discordants, et devraient ainsi appartenir à l'étage tertiaire supérieur, si l'on n'admet pas que ce fait puisse s'expliquer par un accident local. Les bancs de poudingues et de molasses sont recouverts