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MATIÈRES COLORANTES EMPLOYÉES EN CHINE

Ces deux couleurs peuvent être comparées entre elles, et si l'on fait la part de la colle de peau de boeuf, qui donne à la seconde la cohésion qui la distingue, on

trouve que toutes deux sont faites avec 5 parties de céruse et r partie du minerai thsing-hoa-liao ; il ressort encore de cette analyse que le minerai de cobalt doit être très-variable dans sa composition. Il n'y a dans ces deux noirs que la silice introduite par le gangue du minerai de manganèse, et cette cir-

constance se présentera pour d'autres couleurs. Elle permet d'expliquer certains effets qu'on remarque dans les décorations de quelques porcelaines de Chine, ornées d'ornements mats, noirs ou rouges faisant un contraste agréable avec les autres ornements qui sont bien glacés. Appliquées sur la porcelaine et cuites au feu de

moufle, les deux couleurs qui précèdent n'ont pris d'adhérence que dans le mince. Dans l'épaisseur, l'oxyde de plomb a été absorbé par les oxydes qui, exempts d'acide silicique, n'ont pu former de vernis vitreux. Les parties minces, au contraire, ont pu briller à cause de la couverte qui a fourni à l' oxyde de plomb la silice nécessaire pour le transformer en silicate de plomb. Liang-he , c'est-à-dire noir brillant (étiqueté noir luiCe noir se présente en poudre brune qui a dû sant) .

être préalablement fondue : il fait avec l'acide nitrique faible une légère effervescence, et la solution filtrée précipite du sulfure de plomb par l'hydrogène sulfuré. Avec la perle de borax on obtient nettement le caractère de l'oxyde de cobalt. L'oxyde de manganèse y existe dans une proportion moindre que dans les autres noirs. Tse-he , c'est-à-dire noir pour la porceleine ( étiqueté

DANS LA FABRICATION DE LA PORCELAINE.

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noir clair). Ce sont des fragments foncés verdâtres difficiles à écraser, répandant d'une manière prononcée l'odeur de la colle forte brûlée, quand on la soumet à

l'incinération. Tous les caractères chimiques et physiques, font supposer qu'ils proviennent d'un mélange de thsing-hoa-liao avec de la gomme de peau de boeuf, ou yeou-p' hy-kao , que le P. Ly indique comme le dissolvant employé en Chine pour rendre certaines couleurs faciles à l'emploi. L'analyse qui précède confirme

cette supposition. La silice, qui ne constitue que les o,o6 du poids de la masse, est souillée d'alumine; c'est la gangue du minerai cobaltifère ; elle est légèrement verdâre. Nous avons essayé ce noir comme bleu sons couverte ; il nous a donné des dessins bleus qui rap-

pellent parfaitement ceux qu'on remarque sur bon nombre de porcelaines chinoises. Mais comme la température des fours de Sèvres est supérieure à celle des fours

de la Chine, les parties où les oxydes avaient été mis épais se sont creusées pendant la cuison. Bleus.

L'envoi du P. Ly comprend quatre échantillons différents de bleu que nous avons examinés successivement pour les comparer : deux sont bruts, deux autres sont tout préparés pour peindre ; on verra, conformément à

l'indication du P. Ly,, que les couleurs brutes et les couleurs préparées ne diffèrent point. Seng-khouang-thsei. « Bleu de première qualité, brut; sans besoin de mélange de yuen-feng ; il faut le broyer. »

Cette couleur est en fragments bien fondus, brillants

et transparents, d'un beau bleu céleste. Cependant à l'intérieur de la masse on remarque quelques parties d'un bleu plus pâle, opaques, et dues à une fusion in-