.MTA3.Mjc1NTM

De Transcription | Bibliothèque patrimoniale numérique Mines ParisTech
Aller à : navigation, rechercher

496

MÉTHODE NOUVELLE

de petits foyers, et surtout tant que les appareils mécaniques (machines soufflantes et marteaux) intervenant dans ces mêmes phénomènes, ne développaient qu'une faible énergie et devaient être disséminés à l'in-

fini sur les cours d'eau qui les mettaient en action. D'ailleurs, l'état imparfait des voies de communication ne comportait guère l'établissement de grandes usines, qui, pour placer les produits, auraient dû les expédier à des distances considérables. D'un autre côté, lorsque les habitudes d'association

n'étaient point encore établies , les propriétaires de forêts ne pouvaient point concevoir la pensée de créer de toutes pièces, au point de convergence des voies de flottage en dehors du périmètre de leur propriété, les usines destinées à en consommer les produits. L'industrie se groupait naturellement par districts forestiers : et chaque groupe se développait par la création successive de nombreuses usines, formant chacune le centre d'une petite subdivision forestière. Sauf quelques exceptions remarquables, la métallurgie du fer au bois reste encore aujourd'hui fondée sur ce principe : seule-

ment les usines du nord, qui font leur approvisionnement par traînage , qui vont chercher les combustibles jusqu'à Ao kilomètres au milieu de forêts continues, et qui peuvent expédier au loin leurs produits par la

navigation printanière, au moment de la fonte des neiges, ont\ pu souvent prendre une importance consi-

dérable; tandis que les usines du centre et de l'occident, obligées d'opérer les transports par charretage, et ne pouvant guère étendre leur rayon d'approvisionnement au delà de 20 à 25 kilomètres, dans des districts agricoles où les forêts n'occupent que la moindre sur-

face , ne portent point en général leur production au delà de limites fort restreintes.

POUR LA FABRICATION DU FER.

497

Dans ces conditions où les frais de transport tripleraient presque toujours le prix de revient du bois en nature pris dans les coupes, toutes ces usines ont été conduites à fonder essentiellement leur fabrication sur l'emploi du charbon de bois. La comparaison complète des systèmes d'approvisionnement au moyen du bois en nature ou du charbon de bois, repose en chaque cas sur des considérations fort délicates , mais celles-ci restent toujours subordonnées à certains faits d'une influence

prépondérante. En effet , le bois en nature retenant seulement, après une longue exposition à l'air, 0,245 d'eau hygrométrique, donne au plus, par la carbonisation, o ,Si 5 de charbon de bois : celui-ci, nonobstant cette réduction de poids considérable, retient au moins les deux tiers du pouvoir calorifique qui était contenu dans le bois dont il a été extrait. Si donc on représente par l'unité le pouvoir calorifique d'une tonne de bois hydreux et les frais auxquels donne lieu le transport de cette tonne , les éléments analogues seront, pour le charbon de bois provenant de la carbonisation Pouvoir calorique. Frais de transport.

0,667 0,315

L'unité de puissance calorifique donne donc lieu, en frais de transport, Sous forme de bois à 1,000 de charbon de bois à 0,47:,

Cette énorme réduction sur les frais de transport l'emporte presque toujours, ainsi qu'on l'établira plus loin, sur le supplément des frais qu'entraîne la conversion du bois en charbon ; en sorte que les usines à fer ont jusqu'à ce jour admis , pour la plupart, que leur fabrication devait être essentiellement basée sur l'emploi de ce dernier combustible. Sous ces influences, la