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XIV

AVANT-PROPOS.

MOLLUSQUES. —COQUILLES. Ce genre de collection coûte peu de soin, de temps et de numéraire, et exige peu de place. Les Monts-Jura, presque entièrement formés de couches calcaires aimées des mollusques, renferment un nombre considérable d'espèces et de variétés de coquilles, qui sont numériquement abondantes en individus de toutes tailles. Les rivières donnent en quantité de belles espèces, dont quelques-unes sont rares partout ailleurs. La récolte des coquilles doit se faire particulièrement au printemps et à l'automne, le matin au lever du soleil, ou le soir après son coucher, ou après une légère pluie. Il ne faut récolter que les individus vivants et adultes, c'est-à-dire entièrement formés, ce qu'on reconnaît à un bourrelet qui borde ordinairement la bouche de la coquille chez l'adulte. Quelques espèces très-fragiles ont besoin d'être mises à part dans des flacons, jusqu'à leur classement en collection. Pour extraire l'animal de la coquille, ce qu'il est indispensable de faire pour les espèces un peu grosses, on jette les mollusques récoltés dans de l'eau bouillante. Dix minutes après on les retire, puis, avec une pince ou une épingle recourbée en crochet, on extrait facilement chaque animal de sa loge testacée. Après dessiccation de ce test ou coquille, on le met en magasin d'échange ou en collection. Les échantillons de coquilles sont collés sur d'épais cartons d'une même largeur et d'une longueur en rapport avec le nombre et la grosseur des individus qu'ils doivent porter. Il est bon de mettre les diverses variétés d'une même espèce sur un même carton, lorsque le nombre n'en est pas trop grand. On doit coller les coquilles de manière à présenter aux yeux la bouche et la partie opposée. On écrit ensuite très-lisiblement, sur le bord du carton, le nom du genre et de l'espèce, le nom d'auteur, l'habitation de l'individu, la localité et l'échelle d'abondance. Il existe dans le Jura un bon nombre de collections de coquilles, renfermant presque toutes des espèces marines fluviatiles et terrestres départementales. C'est un tort : les collections locales, étant de beaucoup plus importantes que les autres, doivent toujours figurera part dans les collections des particuliers.