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ZOOLOGIE DESCRIPTIVE.

prolonge en un conduit dans lequel la soie prend la matière muqueuse, connue sous le nom de grès ; ce conduit aboutit à la bouche, où il se réunit à son pareil. La soie se couvre dans l'appareil buccal d'une matière cireuse destinée à coller les deux brins arrivant à la filière, et à les préserver de l'action de la pluie. Vers le quatrième ou cinquième jour après la montée, le ver se dépouille de son enveloppe et passe à l'état de chrysalide ou de momie. Huit à dix jours après, l'insecte rejette son enveloppe de nymphe; mais il lui faut encore un jour ou deux avant de paraître au dehors sous sa forme parfaite ; il a besoin de percer le cercueil soyeux qu'il s'était construit. Sa salive lui sert à cet effet. Il en mouille les fils de la partie antérieure de son cocon, dissout à l'aide de ce liquide la ma tière cireuse dont ils sont revêtus, et se procure ainsi le moyen de glisser au travers de ces fils plus faciles à écarter. A l'état de papillon, sa vie est de courte durée : à peine a-t-il déposé ses graines qu'il ne tarde pas à périr. Éducation des vers à soie. — Le temps nécessaire à une éducation n'est pas resserré dans des limites bien fixes ; on peut en abréger ou en allonger la durée, en élevant ou en abaissant la température, en augmentant ou en diminuant la quantité de nourriture. Les termes raisonnables varient entre trente et trente-quatre jours. On attend ordinairement, pour mettre éclore les vers, que les bourgeons des mûriers soient entr'ouverts et qu'il paraisse au moins quatre feuilles. A l'avance, on a espacé convenablement les graines sur une ligne perméable à l'air en dessus et en dessous ; aussitôt que les vers apparaissent, on étend au-dessus d'eux un papier percé à jour ou un tulle-coton non gommé, sur lequel on a jeté quelques feuilles tendres de mûrier. Les vers ne tardent pas à s'attacher à celles-ci ; on les place alors sur des tablettes destinées à les recevoir. Le nombre des repas peut être fixé à 8 pendant le 1 er âge, à 7 durant le second, à 6 pour le 3e ; il serait convenable de le maintenir à ce chiffre pour les suivants, et, dans tous les cas, ne pas l'a-