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26 L'EOCÈNE INFÉRIEUR signalées ici et qui doivent être rapprochées des couches d'Orthez à 4U\v. granulosa représentant le rivage méridional de la dépression séparant les deux anticlinaux de Saint-Sever et de Salies-de-Béarn. 11 faut retenir de la coupe de Buanes que N. planulatus apparaît en Aquitaine dans les couches à Horiolampas Michelini, c'est-à-dire, dès le Thanétien, et par suite, antérieurement à son passage dans le bassin parisien; c'était à prévoir, et il n'y a rien là qui puisse nous étonner. Si nous nous reportons maintenant tout à fait au Nord du golfe sur la rive droite de la Gironde, nous allons retrouver des couches ayant la même faune que celles de Buanes : j'ai signalé à diverses reprises, près de Royan, les sables lins plus ou moins décalcifiés Ù) avec Num. planulatus, N. globulus et Operculina canalifera, qui ont été conservés dans les poches de la craie supérieure; une deuxième assise, représentée par un grès lin jaunâtre non décalcifié, avec les mêmes Foraminifères et quelques autres fossiles, a été reconnue en place par Linder dans une fouille pratiquée un peu au Nord du phare de Terre Nègre. Une couche un peu plus élevée est caractérisée par l'association de N. planulatus et d'Alveolina oblonga; elle est représentée par des fragments d'un calcaire glauconieux, remaniés à la base des calcaires de Saint-Palais, et par de nombreux silex épars à la surface du sol, aussi bien au Nord qu'au Sud de Royan. Cette couche rappelle tout à fait par sa nature minéralogique et par sa faune la couche inférieure de Buanes. Il est d'ailleurs plus naturel de la comparer avec une assise de la même région qu'avec celles du bassin parisien, ce qui nous amènerait à la considérer plutôt comme thanétienne que comme yprésienne. Du reste ces sables fins à N. planulatus ont été retrouvés par M. le professeur Welsch^, plus au Sud, près de Cosnac et ils sont séparés du Calcaire de Blaye par une grande épaisseur de sables où il sera facile de retrouver l'équivalent de l'Yprésien. Nous sommes là sur le bord du bassin, et les couches ont le même faciès qu'en bordure des anticlinaux, mais à peu de distance au Sud, dans le Bor¬ delais, les sondages ont reconnu l'existence d'une profonde dépression corres¬ pondant à un synclinal et les couches de l'Eocène inférieur rappellent tout à H. Douvillé, Eocène de Royan, B. S. G. Fr. [4] (tome I), 1901, p. 627. — Id., la craie et le tertiaire des environs de Royan, Ibid. (t. X, 1910, p. 5i). — Id., l'Eocène de Royan (C. B. somm. S. G. Fr., 5 janv. 1914, p- 7). (2) Sur un affleurement de l'Eocène inférieur au Nord de Blaye, dans le pays de Cosnac (Char.- Inf.) [C. B. Ac. Se., t. 153, p. 368 3i juillet 1911].
