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Journal des Mines (1795-96, volume 3)

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plus petite, d'environ 40 mètres entre les deux rochers.
  
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[Espèces diverses] Elle n'est pas d'une substance homogène; tantôt elle offre de la pierre calaminaire compacte, pesante et pure, d'un jaune rougeâtre; tantôt cette substance est d'un gris jaune, et parsemée de cavités ; quelquefois elle est mêlée de quartz; souvent elle est très argileuse, et toujours salie par un peu de fer. A l'extrémité de cette mine, du côté du levant, on n'extrait qu'une calamine grenue friable, de couleur d'ocre, pesante et susceptible de noircir à l'air. Cette espèce est d'une qualité médiocre, et on a soin de la mélanger avec la meilleure espèce lors de la calcination.
Elle n'est pas d'une substance homog-éne : tantôt
 
elle offre de la pierre calaminaire compacte, pe-
 
  
sante et pure, d'un jaune rougeâtre; tantôt cette
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[Anciens travaux] On s'accorde à dire que les Espagnols ont exploité cette mine les premiers. Ils l'ont excavée sur toute sa longueur , à la profondeur de 30 mètres environ : cette excavation subsiste et sur ses bords sont des tas immenses de déblais contenant beaucoup de pierre calaminaire.
substance est d'un gris jaune, et parsemée de cavités ; quelquefois elle est mêlée de quartz; souvent elle est très-argileuse, et toujours salie par un
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Outre ces travaux à tranchée ouverte, les anciens ont percé dans la montagne quelques galeries qui ne paraissent pas avoir été poussées loin. Cette manière d'exploiter est abandonnée depuis longtemps.
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[Nouvelle manière d'exploiter] On a pratiqué au fond de l'excavation plusieurs fosses (ou beurqs) profondes de 35 à 50 mètres.
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Ces fosses ne communiquent pas toutes ensemble.
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[Travail] L'usage est de ne mener les galeries d'exploitation qu'à 50 mètres des beurqs. On donne à ces galeries 5 pieds et demi de haut sur 3 de largeur ( environ 18 décimètres sur cinq ) ; on les étaie avec des bois ronds, et on mène ainsi des galeries parallèles , en laissant des massifs intermédiaires. Deux hommes alternent à chaque tuile ou galerie pendant la journée , et se relèvent réciproquement de 3 heures en 3 heures. Ils amènent au bas du beurq la mine qu'ils ont extraite , et on ne l'enlève
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que tous les deux ou trois jours. Ces deux hommes font ce qu'on appelle un poste . Il y en a quelquefois sept à huit dans le même beurq.
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[Airage] L'air était ordinairement peu sain dans ces travaux six ouvriers y ont péri depuis huit ans.
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[Machines]On a établi, au milieu même du bassin formé par l'excavation, deux machines hydrauliques pour l'épuisement des eaux , dont l'une fait mouvoir trois corps de pompes dans une ancienne fosse, profonde de 40 mètres , et l'autre deux pompes dans un nouveau puits profond de 45 mètres.
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[Etat actuel] Au mois de juillet 1794. (v. st.), quatre fosses étaient en extraction et promettaient une exploitation de longue durée ; les circonstances ayant suspendu les travaux, les eaux étaient montées à huit
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pieds du jour, des ébouIemens intérieurs avaient eu lieu, des affaissemens considérables s'étaient fait sentir à la surface même , et surtout auprès des puits ; mais l'exploitation a repris son activité depuis quelques mois , les eaux ont déjà baissé sensiblement ; les ouvriers commencent à faire les réparations intérieures , et on s'occupe du grillage.
  
Anciens tra-
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[Lavage de la mine] La calamine extraite a besoin de quelques préparations avant que d'entrer dans le commerce : on trie à la main celle qui est en gros morceau; on
 
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lave celle qui est mêlée de terre, et on calcine l'une et l'autre.
peu de fer.
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[Calcination] Cette calcination a pour but, non-seulement de séparer les parties volatiles , mais de. rendre plus commode le triage des matières étrangères, d'attendrir la mine et de faciliter la pulvérisation.
l'extrémité de cette mine, du côté
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Pour calciner la mine , on la met sous un vaste hangar, par couches placées sur un premier lit de
du levant, on n'extrait qu'une calamine grenue
 
friable ,, de couleur d'ocre, pesante et susceptible
 
de noircir à l'air. Cette espèce est d'une qualité
 
médiocre, et on a soin de la -mélanger avec la
 
meilleure espèce lors de la calcination.
 
On s'accorde à dire que les Espagnols ont exploité cette mine les premiers. Ils l'ont excavée sur
 
_toute sa longueur , à la profondeur de 30 mètres
 
environ : cette excavation subsiste ,,et sur ses bords
 
sont des tas immenses de déblais contenant beaucoup de pierre calaminaire.
 
Outre ces travaux à tranchée ouverte, les anciens
 
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ne paraissent pas avoir été poussées loin. Cette
 
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Ces fosses ne communiquent pas _tolites ensemTrayait,
 
 
 
L'usage est de ne mener les galeries d'exploitation qu'à 50 mètres des beurqs. On donne
 
à ces galeries 5 pieds et demi de ha ut sur 3 de
 
largeur ( environ u 8 décimètres sur cinq ) ; on les
 
étaie avec des bois ronds, et on mène ainsi des
 
galeries parallèles , en laissant des massifs' interhie.
 
 
 
médiaires. Deux hommes alternent à chaque tuile ou
 
galerie pendant la journée , et se relèvent récipro-
 
 
 
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gueulent de 3 heures en. 3 heures. Ils amènent au bas
 
du beurq la mine qu'ils ont extraite , et on ne l'enlève
 
que tous les deux ou trois jours. Ces deux hommes
 
font ce qu'on appelle urz poste . Il y en a quelquefois
 
sept à huit dans le même beurq.
 
 
 
L'air était ordinairement peu sain dans ces travaux six ouvriers y ont péri depuis huit ans.
 
On a établi, au milieu même du bassin formé
 
par l'excavation, deux machines hydrauliques pour
 
l'épuisement des eaux , dont l'une fait mouvoir trois
 
corps de pompes dans une ancienne fosse, profonde de 4o mètres , et l'autre deux pompes dans
 
um, nouveau puits profond de 45 mètres.
 
Au mois de juillet i794. (y. sr.), quatre fosses
 
étaient en extraction et promettaient une exploitation de longue durée ; les circonstances ayant sus'Pendu les travaux, les eaux étaient montées à huit
 
pieds du jour, des ébouIemens intérieurs avaient eu
 
 
 
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Machines,
 
 
 
État actuel,
 
 
 
lieu, des affaisserriens considérables s'étaient fait sentir.
 
à la surface même , et sur-tout auprès des puits ; mais
 
 
 
l'exploitation a repris son activité depuis quelques
 
mois , les eaux ont déjà baissé sensiblement ; 'les
 
ouvriers commencent à faire les réparations intérieures , et on s'occupe du grillage.
 
Lavage de la
 
La calamine extraite a besoin de quelques pré- mine.
 
parations avant que d'entrer dans le commerce : on
 
 
 
trie à la main celle qui est en gros morceau; on
 
lave celle qui est mêlée de terre, et on calcine l'une
 
et l'autre.
 
Cette calcination a pour put, non-seulement de
 
Séparer les parties volatiles , mais de. rendre plus
 
commode le triage des matières étrangères, d'attendrir la mine et de faciliter la pulvérisation.
 
Pour calciner la mine , on la met sous un vaste
 
hangar', par couches placées sur un premier lit de
 
 
 
Calcination.
 

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plus petite, d'environ 40 mètres entre les deux rochers.

[Espèces diverses] Elle n'est pas d'une substance homogène; tantôt elle offre de la pierre calaminaire compacte, pesante et pure, d'un jaune rougeâtre; tantôt cette substance est d'un gris jaune, et parsemée de cavités ; quelquefois elle est mêlée de quartz; souvent elle est très argileuse, et toujours salie par un peu de fer. A l'extrémité de cette mine, du côté du levant, on n'extrait qu'une calamine grenue friable, de couleur d'ocre, pesante et susceptible de noircir à l'air. Cette espèce est d'une qualité médiocre, et on a soin de la mélanger avec la meilleure espèce lors de la calcination.

[Anciens travaux] On s'accorde à dire que les Espagnols ont exploité cette mine les premiers. Ils l'ont excavée sur toute sa longueur , à la profondeur de 30 mètres environ : cette excavation subsiste et sur ses bords sont des tas immenses de déblais contenant beaucoup de pierre calaminaire. Outre ces travaux à tranchée ouverte, les anciens ont percé dans la montagne quelques galeries qui ne paraissent pas avoir été poussées loin. Cette manière d'exploiter est abandonnée depuis longtemps. [Nouvelle manière d'exploiter] On a pratiqué au fond de l'excavation plusieurs fosses (ou beurqs) profondes de 35 à 50 mètres. Ces fosses ne communiquent pas toutes ensemble. [Travail] L'usage est de ne mener les galeries d'exploitation qu'à 50 mètres des beurqs. On donne à ces galeries 5 pieds et demi de haut sur 3 de largeur ( environ 18 décimètres sur cinq ) ; on les étaie avec des bois ronds, et on mène ainsi des galeries parallèles , en laissant des massifs intermédiaires. Deux hommes alternent à chaque tuile ou galerie pendant la journée , et se relèvent réciproquement de 3 heures en 3 heures. Ils amènent au bas du beurq la mine qu'ils ont extraite , et on ne l'enlève que tous les deux ou trois jours. Ces deux hommes font ce qu'on appelle un poste . Il y en a quelquefois sept à huit dans le même beurq. [Airage] L'air était ordinairement peu sain dans ces travaux six ouvriers y ont péri depuis huit ans. [Machines]On a établi, au milieu même du bassin formé par l'excavation, deux machines hydrauliques pour l'épuisement des eaux , dont l'une fait mouvoir trois corps de pompes dans une ancienne fosse, profonde de 40 mètres , et l'autre deux pompes dans un nouveau puits profond de 45 mètres. [Etat actuel] Au mois de juillet 1794. (v. st.), quatre fosses étaient en extraction et promettaient une exploitation de longue durée ; les circonstances ayant suspendu les travaux, les eaux étaient montées à huit pieds du jour, des ébouIemens intérieurs avaient eu lieu, des affaissemens considérables s'étaient fait sentir à la surface même , et surtout auprès des puits ; mais l'exploitation a repris son activité depuis quelques mois , les eaux ont déjà baissé sensiblement ; les ouvriers commencent à faire les réparations intérieures , et on s'occupe du grillage.

[Lavage de la mine] La calamine extraite a besoin de quelques préparations avant que d'entrer dans le commerce : on trie à la main celle qui est en gros morceau; on lave celle qui est mêlée de terre, et on calcine l'une et l'autre. [Calcination] Cette calcination a pour but, non-seulement de séparer les parties volatiles , mais de. rendre plus commode le triage des matières étrangères, d'attendrir la mine et de faciliter la pulvérisation. Pour calciner la mine , on la met sous un vaste hangar, par couches placées sur un premier lit de