Différence | Historique de transcription | Statistique de l'industrie minérale et des appareils à vapeur (1895)

| (30) | |Comme on le voit, la production totale, qui avait fléchi dans les trois dernières années, s'est relevée en 1895 ; elle atteint, malgré la baisse des prix, le chiffre le plus haut qu'elle ait encore présenté. Ce relèvement est la conséquence de la loi du 0 décembre 1893 en vertu de laquelle des primes, dont le montant ne peut dépasser 300,000 francs par an, sont allouées pendant une durée de six ans, à partir du 12 juillet 1893, aux extracteurs de schistes bitumineux destinés à la fabrication d'huiles d'éclairage. | |Autres substances. - Trois mines de soufre ont été exploitées dans les départements de Vaucluse et des Basses-Alpes. L'exploitation de ce minerai a repris dans Vaucluse un peu d'activité. La production consistant en marnes imprégnées de soufre a atteint un total de 4,200 tonnes, en augmentation de 3,400. | |- La concession d alunite en activité dans le Puy-de-Dôme a continué à fournir 330 tonnes. | |- Enfin la mine de graphite" de Fréjus, dans les Hautes-Alpes, dont l'exploitation a été reprise en 1895, a donné une production de 13 tonnes. | |Importations et exportations. - Comme les années précédentes, le minerai de soufre extrait en France a été exporté en Algérie pour y être employé à la préservation des vignes. Nous avons importé, principalement d'Italie, 111,000 tonnes de soufre non épuré sur lesquelles 10,000 tonnes ont été réexportées après épuration. |Quant aux importations et exportations de substances bitumineuses, la douane a cessé de les distinguer des bitumes purs importés et exportés ; les premières ont monté à 44,000 tonnes, et les secondes à 26,000 tonnes. | |SEL. | |--- | |I. - SEL GEMME. | |Résultats de l'exploitation des mines de sel gemme, des sources et des lacs salés. - Le nombre des concessions de mines de sel gemme ou de sources salées exploitées en France a été, comme l'année précédente, de 38. Leur production a consisté en 212,000 tonnes de sel raffiné et 101,000 tonnes de sel brut, soit en tout 313,000 tonnes, au lieu de 389,000 en 1894. |Dans ces chiffres ne sont pas comprises les quantités de sel tenues en dissolution dans les eaux saturées qui ont servi à la fabrication de la soude dans le département | |de Meurthe-et-Moselle, et qui ont été évaluées, en 1895, par l'Administration des douanes, à 202,000 tonnes. |Les mines groupées dans l'Est, où l'on exploite le puissant gisement de sel gemme intercalé dans l'étage supérieur du trias, ont fourni 276,000 tonnes, sans compter le sel traité pour la soude, et celle du Sud-Ouest, 37,000. Ces deux groupes on fourni, le premier 78,000 tonnes de moins, le second 2,000 tonnes de plus que l'année précédente. |Le département de Meurthe-et-Moselle, où l'on compte 16 mines en activité, entre autres celles de Saint-Nicolas-Varangéville, Rosières, Saint-Laurent, Flainval, est le principal centre de l'exploitation du sel dans l'Eest. Il a fourni 100,000 tonnes de sel brut et 132,000 de sel raffiné, ensemble 232,0000 tonnes, sans parler des eaux saturées traitées pour fabriquer la soude dans les usines de Dombasle, de la Madeleine et de la Meurthe. |D'après les renseignements recueillis par les ingénieurs, le poids du sel en dissolution dans ces eaux aurait atteint 253,000 tonnes. Ce dernier chiffre, plus élevé que celui de 202,000 qui a servi de base à l'impôt douanier, est établi d'après les déclarations des exploitants ; il faut compter non loin de 2 tonnes de sel gemme par tonne de carbonate de soude fabriquée, au lieu d'une tonne et demie qui est le taux adopté par la Direction des douanes, sur la proposition du Comité consultatif des arts et manufactures. C'est cependant le chiffre de 202,000 tonnes qui, comme d'habitude, a été adopté dans cette statistique, parce que cette fixation ne présente ici aucun inconvénient et qu'elle a l'avantage de concorder avec celle que publie le Ministère des finances. |La production des soudières à l'ammoniaque a augmenté d'environ 2,000 tonnes en 1895 et a été de 135,000 tonnes. |En dehors de Meurthe-et-Moselle, trois autres départements, le Jura, le Doubs et la Haute-Saône, possèdent des salines en activité dans l'Est de la France. |Dans le Sud-Ouest, les concessions de sel et eaux salées sont disséminées dans les Landes, la Haute-Garonne et surtout les Basses-Pyrénées. Elle ont fourni 35,500 tonnes de sel raffiné et 1,500 tonnes de sel brut. |- La valeur du sel produit correspond à 6,400,000 fr, en baisse de 1,900,000 fr. par rapport à l'année précédente. Si, en l'absence de données spéciales, on convient d'attribuer aux 202,000 tonnes de sel en dissolution consacrées à la fabrication de la soude en Meurthe-et-Moselle le même prix qu'au sel brut de ce département, on arrive à un total de 7,600,000 francs pour la valeur du sel tiré des concessions de mines et de sources salées de la France. |Les prix moyens par tonne ont été de 6 fr. 03 pour le sel brut et de 27 fr 35 pour le sel raffiné. Ce dernier a diminué de 1 fr. 60.