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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS

aux fourneaux, et pourtant une bonne partie des minerais dont la Garuccia dispose provient de la mine l'Observacion, qui est connue pour fournir les moins impurs. Le soin que cette mine apporte à ses préparaMesure de l'insuffisance systé- tions vaut à ses produits, relativement à ceux de matique des pré- Esperanza , une faveur de 5 à 6 p. o/o pour le parations à sec dans la Sierra reciode 15 p. o/o pour les primeras, etcie 35 p. 0/0 Al rnagrera. pour les ultinnts. Les minerais du Carmen, qui passent pour être plus riches en plomb que ceux de l'Esperanza , mais moins riches en argent, ces minerais, ainsi que ceux de la Rescatada , sont cotés au-dessous de ceux de l'Esperanza , à peu près dans le même rapport que ces derniers relativement à ceux de l'Observacinn.

entre les minerais de las Animas et

ceux de 1' Observacion, , il y a des différences qui Enfin' vont jusqu'à 20 p. o/o sur le recio , à 35 p. 0/0 sur

les primeras, et à 5o p o/o sur les ultimas.

Ces différences de prix donnent approximativement la mesure de l'insuffisance des préparations auxquelles se bornent les mines qui livrent leurs produits à des fonderies dont les intérêts ne le touchent pas. Cette insu aisance est systématique pour quelques-unes des mines ; il en est d'autres qui feraient difficilement mieux. sans perte. C'est ainsi qu'on est en droit d'attribuer uniquement au manque d'eau et à la cherté de la main-d'oeuvre dans la Sierra Alrnagrera , le complément de préparation mécanique qui est jugé nécessaire pour le minerai de l'Observacion; carie propriétaire de cette mine fond lui-même sa part de minerai, qui représente les W, de là totalité des produits : il est donc intéressé, eu égard à l'économie du transport, 4pousser

DANS LE MIDI DE L'ESPAGNE.

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la préparation à sec aussi loin que les circonstances locales permettent de le faire. L'atelier de criblage de la fonderie de San Ramon comprend dix cribles rectangulaires de Im,20 de longueur sur om,7o de largeur, suspendus, chacun, par deux points situés près des petits côtés, à un levier fourchu qui oscille autour d'un axe fixe. Chaque criblea son homme qui l'agiteà la main, au milieu d'un peti tbassin plein d'eau creusé dans le sol.

Ces cribles sontgarnisdetoi/emétallique à mailles carrées, de 4 mi ilim. de côté. Je n'ai pas pu être témoin des manipulations, mais on les devine aisément, et la nature des pierrailles de rebut que j'ai vues entassées dans l'atelier me donnerait à croire : i° que les minerais gros sont concassés à la gros-

seur d'une noix avant d'être livrés aux cribles; 2° que le criblage permet de retirer du gros une quantité notable de nulles valeurs composées essentiellement de micaschiste peu ferrugineux ; 3° que tout le tin qui passe à travers la toile métallique est fondu sans autre préparation. Pour ce qui est de la proportion des nulles va-'

leurs qu'on élimine ainsi et de la quantité de minerai qu'on traite journellement à un crible, je n'ai rien pu savoir. Mais si la totalité du minerai est soumise à cette préparation , il existe deux limites entre lesquelles la quantité de travail journalier d'un crible doit être comprise. On a vu que la fonderie San Ramon dispose d'au moins de la production de l'Observacion. Cette production

devait être, en i845, d'après mon estimation ( Annales des mines, 4e série, t. X, pages 254 et suivantes), de 620.000 kilog. par mois, soit .donc au moins 25.000 kilog. par jour de travail, à cette fonderie qui., tenue par des Anglais, s'arrête corn-

Cribles à secousse.