Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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PREPARATIQN. MÉCANIQUE DES MINERAIS
2 1/2 réaux la _charge de 8 arobes , soit près de 7',5o le mètre cube. La matière brute était passée préalablement sur Claie à trémie. une claie pourvue d'une trémie à sa partie supérieure. Cette disposition est bonne, elle oblige l'ouvrier à tirer de la claie tout le parti possible, ce qu'il ne fait pas toujours quand rien ne fixe la hauteur à laquelle il doit projeter la matière, ni la largeur sur laquelle il doit la répandre. La trémie assure en outre la conservation de la claie, en la préservant des chocs de la matière projetée enfin cette disposition facilite beaucoup la surveil-
lance du travail. Malgré ces avantages, en cas pareil, j'accorderais la préférence à un crible cy-
lindrique tournant autour d'un axe légèrement incliné. Ces sortes de cribles peuvent être faits très-simplement en treillis de fil de fer, et l'augmentation de main-d'oeuvre qu'ils exigent est am-
plement compensée par une désagrégation plus puissante et surtout par un classement pl us pa rfai t.
La faculté de pouvoir opérer au milieu de l'eau donne en outre, clans certains cas, au crible cylindrique un avantage important auquel la claie ne saurait prétendre. Les pierrailles une fois séparées au moyen de la claie, on lavait le sable à la caisse allemande, où on le repassait successivement trois fois avant de considérer comme nette la tête du dépôt. Caisse
allemande.
Les A,. 4 et 5, Pl. I, représentent la disposi-;
tion de l'appareil : il était composé de 2 tonneaux servant de réservoir, qui versaient leur eau dans
un creux, d'où elle s'épanchait dans la caisse à laver; celle-ci était façonnée en pierres sèches. Le
travail se faisait à la manière ordinaire, par des enfants, au moyen d'un râble courbe en fer r.
DANS LE MIDI DE L'ESPAGNE.
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Les eaux de lavage étaient recueillies fort incompl étement dans de petites fosses où des manuvres venaient les puiser avec des pots pour les faire servir de nouveau. Le service de ce simple appareil n'occupait pas
moins de 6 hommes (y compris le passage à la claie ), 3 enfants, et de 32 à 4o mules, qui ne faisaient chacune que 4 voyages par jour. La charge
d'une mule étant, dans cette localité, de 8 arobes ( 92 kilog. ), on voit que le maximum de la dépense en eau était, par jour, de 15 mètres cubes environ. Le produit correspondant était, m'a-t-on dit, de 400 à 600 arobes, soit de 4.5oo à 7,000 kilog. de minerai préparé. Ces derniers chiffres paraissent bien élevés, mais il faut dire que le minerai était assez peu dégrossi pour que je n'aie pas cru
pouvoir estimer à plus de io p. 0/0 la teneur en galène du produit de 3 lavages successifs. On m'a
assuré, d'ailleurs, que l'entrepreneur du lavage, qui fondait lui-même ce minerai, le relavait encore à sa f'onderie, plus favorablement située sans doute par rapport à l'eau. Cet essai est fort intéressant, mais il semble que c'est à peine si le produit peut couvrir les frais, et l'on s'étonne de voir que, dans une localité où l'eau est si rare, on se soit décidé à en faire usage sans
mieux s'ingénier pour l'économiser. La maind'oeuvre elle-même a été inutilement prodiguée. Ainsi le service d'une caisse allemande, qui peut être fait, à la rigueur, par une femme ou par un enfant , n'exige ordinairement pas plus de deux personnes. Dans la Sierra de Gador on y emplcyait,
en outre, un homme capable de retirer les matières de la caisse, en les soulevant à bras , dans une corbeille de sparterie. Je n'ose pas dire que