Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)

28 Insuffisance du gerbillage pour es sables firis

DANS LE MIDI DE L'ESPAGNE. PRÉPARATION MÉCANIQUE DES IVIINEn AIS

Je reviendrai une autre fois sur ce sujet important; pour le moment, je me contenterai de faire remarquer que le garbillage doit être un procédé bien défectueux, par rapport aux sables fins, pour qu'a son défàut on ait pu traiter les résidus

imparfaitement fondues que l'on concasse au marteau, séparant ensuite à la claie les parties les plus tenaces qui restent plus grosses, pour ne laver que les parties les plus friables qui sont les plus riches. Le lavage se fait sur un plan incliné, en terre. battue, au pied duquel est creusé un petit réservoir : la matière à laver est étendue par petites portions à la tête du plan incliné; le laveur y projette indéfiniment l'eau du réservoir à l'aide d'une sébille en bois, jusqu'à ce que le produit enrichi par l'élimination des parties les plus pauvres contienne environ 35 p. 0/0 de plomb. Ce produit prend alors le nom de plomillo; il est à l'état de sable fin dans lequel les grains de, plomb les plus gros ont à peine le calibre de la tête d'une épingle. Cette opération est faite communément par les indigents, à qui la loi mexicaine accorde la jouissance des résidus des établissements métallurgiques abandonnés

par les propriétaires. Une sébille , un marteau et une

claie en branchages, forment tout l'outillage et le capital de cette industrie intéressante, qui ne laisse pas d'avoir son importance. Au rapport d'un Français, M. Boulle, de qui je tiens ces détails, 1 homme au prix de 5 fr. par jour, assisté de 5 enfants au prix de 2f,50 chacun, préparent en 4 jours

2.760 kilog. de plomillo , soit par journée moyenne

115 kilog. d'une matière qui se vend 36 fr. les 100 kilog. Ces données permettent de croire que l'emploi des mêmes moyens peut être économiquement possible à un degré peu différent pour les résidus de ,garbillage de la Sierra de Gador , et qu'à plus forte raison des conditions de tra-

vail plus favorables à l'économie de la main-d'uvre donner ient des résultats plus satisfaisants encore.

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qui eu proviennent par un procédé aussi dispendieux que celui dont il vient d'être question , procédé qui semble d'ailleurs ne pouvoir donner de résultat que pour la. partie la moins fine des résidus sableux. D'après les produits obtenus dans cet essai de lavage, je serais porté à croire que les résidus de garbillage qu'on passait à la caisse allemande tenaient au moins 4 à 5 p. o/o de galène, ce qui est considérable pour une matière aussi favorablement constituée par rapport au lavage. Il est plus d'une mine dont les minerais n'atteignent pas cette teneur. Dans les régions métallifères d'Almazarron et de Carthagène, où le besoin d'un système de préparations mécaniques moins imparfait se fait sentir plus vivement encore que dans la Sierra de Gador, Je garbillage est à peu peu près inusité, en raison sans doute de son insuffisance. La majeure partie de la galène de la formation calcaire se trouve à l'état massif, associée, le plus souvent, par simple juxtaposition et sans grande adhérence, avec une gangue considérablement plus légère que le minerai , de sorte qu'on les sépare sans peine. Un simple triage suffit aux 3/ de la besogne ; on ne ferait guère mieux, dans des localités pourvues de toutes les ressources désirables. Ce né sont, à bien dire, que les résidus de ce triage, qui réclameraient une préparation délicate, pour rendre tout ce qu'ils peuvent contenir : or ces résidus sont d'une importance secondaire relativement à la production totale. Dans la forma-

tion schisteuse au contraire, la galène massive est rare, et c'est pour la totalité du minerai , que les meilleurs procédés eon!1lr u seraient pas dt