Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
trop. Aussi, faute de posséder un système de préparation praticable avec avantage, dans ces régions
arides, on laisse improductives des mines nombreuses, abondantes et de richesse passable, dont les anciens n'ont certainement pris que la fleur.
La préparation des minerais argentifères de Carthagène et d'Almazarron offre deux difficultés
principales, qui ont pu faire renoncer au garbillage, après des essais infructueux et qui sont insurmontables peut-être pour toute préparation à sec, quelque soignée qu'on la suppose. Il faut nécessairement réduire la totalité du minerai à un état de division très-grand, pour rendre possible l'isolement de la galène, à laquelle la blende, la pyrite et les roches chloriteuses sont intimement unies; or le minerai une fois amené à cet état, deux obstacles s'opposent à la séparation I° la densité considérable d'une partie des matières à expulser; 2° la nature grasse de la gangue pierreuse, qui s'écrase sans se diviser et empâte les
Essai de pré- grains métalliques. Dans de pareilles circonstances, dans la Sierra de on comprend que le secours de l'eau peut lui-même paration à l'eau
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Carthagène.
laisser à désirer s'il n'est pas aidé par les soins les plus minutieux. C'est apparemment ce qui a empêché de donner suite à un essai de préparation à
l'eau dont j'ai vu les vestiges dans la Sierra de Carthagène.
L'atelier comprenait un petit bocard à sec de 6 flèches, pour la réduction du minerai à l'état de sable, et une sorte de table dormante, pour le lavage des minerais bocardés. L'eau nécessaire au lavage était apportée à dos de mulet. On avait renoncé à ce travail faute de pouvoir en obtenir un produit suffisamment enrichi. Le bocard n'avait rien de particulier, si ce n'est qu'il était ma-
[DANS LE MIDI DE L'ESPAGNE.
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nceuvré à bras à l'aide d' une manivelle. Ce joujou est le seul appareil mécanique de préparation que j'ai rencontré dans toute l'étendue de la région des
mines du midi de l'Espagne. Je ne parle que de la région des mines, car, du reste, même en faisant
abstraction d'un grand établissement dont il sera question bientôt, et qui a été spécialement fondé, sur la côte, pour la préparation des minerais de la Sierra de Carthagène , on voit, dans quelques fonderies, d'abord les cribles à secousse de la Garuccia dont il a déjà été question ,et de plus quelques bocards dont la construction ne laisse pas que d'être recommandable et qu'il est à propos de faire connaître. Ces bocards établis pour la préparation des Bocards à sec. terres à coupelles , ont été construits en France on les a substitués, avec grand avantage, m'a-t-on dit, aux meules en fonte conduites par des Mules
dont on avait fait usage d'abord. Cette substitution n'a été faite que dans les fonderies qui possèdent des machines à vapeur. Ce sont des bocards à sec. Ils présentent trois particularités qui les dis-
tinguent nettement, et à leur avantage, des bocards allemands usités à peu près partout.
r Les cames pénètrent dans l'intérieur des flèches qu'elles saisissent ainsi sur la direction de la verticale passant par le centre de gravité de la charge à soulever (I). (1) Cette disposition n'est pas nouvelle, d'Aubuisson en parle dans son Histoire des mines de Freyberg, t. I, p. 312; mais les flèches à mentonnet saillant sont bien plus usitées en Allemagne, en Angleterre et en France. J'ignore ce qui a empêché la propagation de l'autre système; ; cette circonstance est la seule objection que je connaisse contre le système que j'appellerai espagnol.