Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)

34

PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS

Meurent l'une et l'autre pièce, en rendant les cames indépendantes de l'anneau (i), La fig. 6 représente une flèche du bocard de la Carmélita ; cette flèche est en bois de sapin de 20 centimètres d'équarrissage : st est la mortaise de im,00 à ina,20 de longueur, dans laquelle la came pénètre; cette mortaise traverse la flèche de part en part. On remarquera que la gorge s qui tient lieu du mentonnet des constructions ordinaires, est située à 35 centimètres seulement de l'extrémité supérieure de la flèche; il en résulte que le point de saisie laisse au-dessous de lui au delà des 9/10 du poids à soulever, disposition qui, jointe à la situation intérieure du mentonnet, doit être considérée comme éminemment favorable à l'économie de la force motrice et à la conservation des flèches et prisons. En effet, dans les construc[ions ordinaires le mentonnet habituellement placé vers le milieu(de la flèche, ordinairement au-dessous de ce point(souvent même au tiers inférieur de la hauteur, se trouve ainsi fort rapproché du centre de gravité de la charge , et comme il se trouve en outre à une assez grande distance de la verticale passant par ce centre de gravité, il en résulte que, pendant leur levée , les flèches se pen(1) Un arbre en bois peut aussi porter des cames en fer par l'intermédiaire d'un anneau en fonte; mais l'assemblage n'offre plus ni la même facilité d'ajustage, ni la même fixité. Les anneaux prennent alors un développement considérable qui les rend plus fragiles ; aussi, lors-

qu'on est forcé de recourir à cette disposition, je crois qu'il convient de faire les anneaux en deux pièces, de manière à pouvoir changer chacun d'eux séparément sans être obligé de démonter tout un côté de l'arbre.

DANS LE MIDI DE L'ESPAGNE.

35

chent nécessairement d'un côté ou de l'autre et viennent frotter contre les prisons : flèches et prisons s'usent ainsi en donnant lieu à une perte de forée considérable. A la fonderie de Santa Lucia, les flèches plus

longues de 3o centimètres que celles de la Carmélita n'ont que 13 à i4 centimètres d'équarris-

sage; la mortaise st n'en a pas moins de 3o à 32 millimètres de large, pour recevoir une came de 20 millimètres, tout comme à la Carmelita , et l'on a cru pareillement pouvoir faire l'économie d'une frette à lu naissance de cette mortaise. Tous les bois ne se prêteraient peut-être pas à cette disposition salis se fendre, surtout si l'on avait à hocarder rapidement des matières dures. Ce que les flèches de Santa Lucia ont de plus en longueur que celles de la Carrnelita a été reporté à la partie supérieure, au-dessus de la mortaise.

De part et d'autre la section des flèches est la même que celle des pilons. Je n'ai pas pu obtenir de données comparatives

relativement à l'effet utile de 'ces deux flèches dont le calibre est si différent (:: 2 :i ). Mais comme il me semble qu'en général les flèches à grande section doivent être d'autant moins caces, tOutes choses égales d'ailleurs, que les matières à bocarder sont à la fois plus tenaces et de calibre plus inégal; je croirais que si les grandes flèches méritent la préférence, ce ne peut être que clans le cas des matières friables, telles, par exemple, que la marne qu'on livrait aux bocards dont il s'agit. Encore, dans ce cas, l'établissement et le service d'une meule verticale seront-ils souvent

plus avantageux, ce semble; il y a donc lieu de