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DA NS LE MIDI DE L'ESPAGNE.

PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAI3

J'ai été surpris d'abord de la grande longueur de la toile sans fin et je me suis laissé dire qu'elle avait été commandée par la configuration de l'atelier. Depuis, j'ai eu lieu de penser qu'une autre raison plus générale pouvait rendre cette disposition convenable clans tous les cas. Il me semble que, toutes choses égales d'ailleurs, la facilité du jeu de l'appareil doit être en rapport avec la longueur de la toile. On comprend, en effet, que si les rouleaux extrêmes venaient à n'être point parfaitement parallèles, ou si, par différentes causes, la toile venait à se tendre plus d'un côté que de l'autre, cette tension inégale donnerait lieu à une résistance d'autant plus grande que le tissu serait moins élastique; or, pour un même tissu , l'élasticité absolue est incontestablement proportionnelle à sa longueur; si cette élasticité n'est pas suffisante pour se prêter aux inégalités possibles de tension, la toile est exposée à goder, ce qui peut troubler la régularité de la distribution et finir même soit par arrêter la marche de l'appareil, soit par rompre et déchirer la toile. C'est ainsi que ,je me rendrais compte de la convenance de donner une certaine longueur à la toile distributrice. Dans certains cas, cette convenance peut être une sujétion embarrassante. Il faut remarquer, d'ailleurs, que la raison que j'invoque n'est applicable qu'il un tissu élastique et que l'emploi d'un tissu pareil n'est pas absolument indispensable. Sans doute, une surface rigide ne serait pas aussi favorable au jeu du distributeur que cette toile capable de céder au besoin

sous les matières qui s'échappent de la trémie, lorsque, par leur arrangement (iles ne se pré, sentent pas convenablement à l'issue qui leur est ,

ménagée; mais cet avantage n'appartient pas exclusivement au système que, je viens de décrire. Peut-être n'est-il pas impossible de le conserver, en se soustrayant aux embarras d'une longue toile sans fin. Pour obtenir ces avantages j'essayerais Modification pru-

de substituer à la toile qui- exige l'emploi de u b sieurs rouleaux ( deux pour la mener, plusieurs lino. autres pour la soutenir ) un tambour cylindrique de diamètre convenable. L'enveloppe de ce tambour remplacerait la toile sans fin, elle formerait

le fond mobile de la trémie. Pour empêcher les matières de se répandre également des deux côtés

de l'axe du tambour, il suffirait de clouer sur la face du bec de la trémie opposée aux cylindres broyeurs, une bande de toile, de cuir ou de tôle mince qui pendrait librement sur le tambour dans son mouvement, celui-ci entraînerait le bas .

de la bande -flexible vers les cylindres et fermerait

ainsi le passage aux matières du côté où elles ne

doivent pas tomber. L'enveloppe du tambour pourrait être, à volonté, en toile, en bois ou en métal. Une variante de cette modification est figu-

rée dans lafl. 15. C'est particulièrement en vue des minerais qui ne sont pas secs comme le sont ceux de Carthagène qu'il me semblerait utile de pouvoir se passer de la toile sans fin, car, avec des matières mouillées, le distributeur d'Escombrera pourrait donner lieu à quelques difficultés, et surtout à des frais d'entretien assez considérables. Qu'on les modifie ou qu'on les adopte tels quels, des appareils de ce genre sont à recommander, et il serait à désirer qu'on parvînt à en faire l'application aux bocards. Facile pour des bocards à sec, cette application est un peu plus embarrassante pour des bocarcls à eau; je la crois pourtant

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