Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
fique des gangues métalliques, puis en raison de la nature grasse de la gangue pierreuse jointe au haut degré de division que la constitution du minerai rend nécessaire. Au milieu de l'eau, cette manière d'être peut donner lieu à ces boues vis- . gueuses dont j'ai signalé "plus haut les inconvénients probables. Si l'échantillon de minerai net qu'on m'a mon-
tré dans l'atelier d'Escombrera était en petits grains dépouillés de schlich , c'est peut-être, ou
bien que la difficulté dont je parle avait forcé d'éliminer toute la farine par un blutage préalable, pour rendre le reste capable d'être préparé sur la table automotrice de Bru nton , ou bien que
le schlich de galène avait été entraîné avec les nulles valeurs. Dans l'un comme dans l'autre cas,
la majeure partie de la galène peut se trouver perdue et rendre ainsi le procédé insuffisant (t). n'en serait pas moins remarquable de voir la pyrite et la blende séparées complétement de la galène par procédé purement mécanique, pou r les calibres de sable fin dont on a mis un échantillon sous mes yeux, si cet échantillon provenait de minerais aussi chargés de minéraux métalliques que
ceux qu'on rencontre communément dans les mines de la Sierra de Carthagène. Le fait mérite donc d'être vérifié. Il n'a rien d'invraisemblable, eu égard à la forme arrondie et au plus gros calibre que la pyrite et la blende peuvent présenter relativement à la galène, minéral moins tenace que la pyrite, plus lamellaire que la blende. (1) J'ai appris, en janvier 1847, que l'établissement d'Esconibrera avait été abandonné, sans avoir rien produit,
'DANS LE MIDI DE L'ESPAGNE.
Les exemples que j'ai passés en revue sont de nature à mettre sur la voie des applications que le. nouveau procédé me paraît comporter. J'ai souligné l'assertion du journal anglais rela- 'Conditions neLive à l'impossibilité, pour le procédé Brunton , ccaecs'i.tanuà Ineu: de laisser échapper du minerai, tant que la roue veauprocédé. fonctionne : il y a là exagération et méprises évidentes. En effet, pour qu'il n'y ait pas perte, il ne suffit pas que la toile marche contre le courant, il faut encore : 1° que la matière arrive du distributeur sur la toile en grains indépendants; 2' qu'elle y arrive en quantité assez uniforme et assez petite à la [bis pour que .chaque grain trouve à se placer au contact de la toile; 30 il faut que l'eau claire qui coule sur la toile l'atteigne et la couvre sur toute sa largeur, avec une égale abondance et sans laisser de lacune; 40 il faut que cette eau ne soit ni trop ni trop peu abondante relativement à la pente de la table, à la vitesse de son mouvement, au volume de la matière, au calibre des grains, etc.,
toutes conditions qui ne dépendent pas moins de l'intelligence et de l'attention du surveillant que pour le travail à la main; 5° il faut enfin qu'entre la densité le calibre et la forme des parcelles à séparer, il y ait un rapport tel que le calibre des grains lourds ou leur forme arrondie, par exem-
ple, ne donne pas, à l'eau qui descend plus le prise sur eux que sur des grains pierreux plus
petits ou moins roulants. Cette cinquième condition dépend essentiellement de la nature du minerai. On est fondé, d'après toutes ces considérations, à douter de la perfection absolue du procédé trunton. J'avoue même que j'ai peine à croire puisbe être, en aucun cas, plus parlait que le