Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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Masse
de la roche.
SUR LA PEGMATITE AVEC TOURMALINES
J'ai fait avec M. Paufert l'essai d'une Pegmatite .provenant de la montagne de la Serre (Jura) et nous avons trouvé qu'elle contient Silice. 78,0-Alumine. 12,9 -Peroxyde de fer. 1,6 - Oxyde de manganèse. 0,5 Chaux. traces Alcalis, magnésie et perte. 7,0. - Somme 100.
La teneur en silice de cette roche est élevée, même
pour un granite; ainsi que je l'ai déjà fait observer antérieurement, elle appartient en effet aux variétés de granites qui sont les plus riches en silice ; d'un autre côté, sa teneur en fer est faible comme cela devait avoir lieu d'après la composition de son mica ; par ce double motif, il n'est donc pas étonnant qu'étant exposée pendant trente-six heures à la température d'un four de verrerie, elle s'agglutine sans se fondre, ainsi que je l'ai mentionné dans un mémoire précédent (Bulletin de la Société géologique, 2e série, t. IV, Recherches sur les verres provenant de la fusion des Roches, p. 1586). Gisement.
La Pegmatite que je viens de décrire s'observe fréq u emm en t dans les roches granitoïdes des Vosges, mais surtout dans le Leptynite et dans le Granite à structure gneissique. Parmi les principales localités dans lesquelles elle se trouve, on peut citer Ceux et
l'étang du X.énois dans la commune de SaintEtienne , près Remiremont; Saint-Hyppolite, le
Ra u en thal entre Saint-Remy et Phaunoux, près de
Sainte-Marie-aux-Mines; le Hohlandsperg, près de Colmar (a); les Arentées de Corcieux et jussarupt , d'après MM. Mougeot ; Gerardmer, les
Xettes, Tendon ; Faymont et le pied du Thalhoux dans le val d'Ajoi, d'après M. Hogard ; SaintNabord, Ranfaing et le Pont-des-Fées près Renn-
remont, d'après M. Puton; la "vallée de Granges Venz. Minéraux de l'Alsace, et Fournet.
tiAINT-ÊTIENNE (VOSe.18).
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entre Gerardmer et Bruyères, d'après eMarei ne; Lusse, d'après M. Carrière, etc. Elle se présente toujours en filons de peu d'épaisseur et qui se perdent à une petite distance j'en ai observé plusieurs dans le Leptynite sur le chemin du hameau le X.énois à l'Etang ; ils ont au plus i décimètre de largeur et leur direction moyenne est S. E.- 1600-S. Quelquefois les filons de la Pegmatite se rami, fient en se divisant et en s'anastomosant indéfiniment les uns avec les autres, de manière à former un stockweck ; la roche encaissante disparaît en quelque sorte au milieu de la multitude de filons qui la traversent, mais en l'examinant avec soin, il est encore possible d'y retrouver la trace de tous ces filons.
La Pegmatite à tourmaline est peu développée dans les mais son étude m'a paru préVosges,d'intérêt, à cause de la constance senter beaucoup de ses caractères minéralogiques, et parce qu'elle
reproduit en quelque sorte sur une échelle plus petite ce qui a été constaté dans toutes les localités dans lesquelles son existence a été signalée; ses caractères sont en effet, à très peu près, identiques à ceux qui ont été observé par les auteurs de la carte géologique de France pour le granite à grandes parties passant au granite graphique et au kaolin qui se trouve entre Cogolen et la GardeFrainet (a), pour le granite près de Saint-Pierre, un peu au-dessus de Napoule (b). Parmi les peg-
matites à tourmalines qui peuvent être rapprochées des précédentes, je citerai encore celle
d'Alençon (Orne), de Paruitte près de Nantes, de (e) Explication de la carte géologique de France, t. I, les Maures et l'Esterel , p. 456. (b) Id., p. 459.