Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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DE LA NOUVELLE-GRENADE ET DE 'L'OURAL.
SABLES AURIFÈRES DE LA CALIFORNIE,
eux rendait cette opération difficile, j'ai Simplement estimé la composition à la vue, en séparant autant qiie posSible, sous le microscope, les grains de nature différente. D'après cette évaluation, ils seraient composés de Fer oxydulé attirable obtenu exactement. . Fer oxyde titanifère et fer oligiSte. . . . . Zircon. . Quartz. Corindons.
.
.
`. .
Roches d'un gris-jaunâtre, opaque, probablement quartz, pyrites de fer et or . . . . .
34,35 15,00 20,00 25,00 1,00
4,65 100,00
Parmi les cristaux de fer oxydulé titanifère et de fer un certain nombre ont conservé oligiste' des formes facilement appréciables ; ils ont en général beaucoup d'éclat; 'les cristaux de zircon pour la plupart très-nets, sont fréquemment terminés ;à leurs deux extrémités; ils possèdentda couleur rouge-orange propre à ce minéràl. Ces cristaux sont beaucoup plus allongés que ceux des sables de la Californie ; leurs formes, quoique /es mêmes, en diffèrent cependant essentiellement par la différence d'extension des faces h' et t-z; ainsi lue le représente les .fig. 3, 4 et 5 Pl.
- ce sont des
prismes carrés h' surmontés du dioctaèdre a trèsallongé, &terminé pardes facettes b' très-courtes on aperçoit ces dernières, dans la projection des cristaux, seulen-ient par Une pointe obtuse qui les termine. Le quartz, presque toujours fragmentaire, est peu roulé; on, y observe même quelques cristaux terminés à leurs deux extrémités: e On peut dire, en général, que le sable aurifère dela Nouvelle-Grenade est moins roulé que celui
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de la Californie ; ce qui fait présumer qu'il provient de moins loin. Effectivement, en comparant la distance des Andes à la vallée du Rio-. Dolce, on ne trouve qu'un éloignement de vingt lieues, tandis que nous avons vu que la vallée du Sacramento avait près de cent lieues de cours. Les sables de la Nouvelle-Grenade sont moins riches
en fer oxydulé que ceux de la Californie; ce qui pourrait tenir à ce que leur lavage a été poussé moins loin : ce sont là les seules différences que l'on observe. Leur composition est au contraire identique; on peut en conclure que les monta-
gnes qui les ont produits par leur dénudation sont de même nature, et que les Andes, sur une longueur de plus de 1.200 lieues, présentent une identité complète : la régularité de cette chaîne qui forme partout la barrière du grand Océan
donnait naturellement cette idée (1); mais la constatation du fait matériel n'en est pas moins intéressante, et l'étude des sables nous montre cette identité jusque dans des détails que le géologue n'est pas toujours à même d'observer ; car les minéraux qu'ils contiennent sont disséminés d'une manière inappréciable dans la roche, tandis
que les phénomènes diluviens les ont à la fois (1) J'ai annoncé que la circonstance particulière que présentent les cristaux de zircon de la Californie d'être terminés à leurs deux extrémités me conduisait à penser que les roches auxquelles ils appartenaient étaient schisteuses. Cette conclusion doit naturellement s'appliquer au gisement aurifère de la Nouvelle-Grenade. M. Boussingault, à la lecture de ce mémoire dev,ant l'Académie, a fait remarquer que d'après ses observations les montagnes de la Nouvelle-Grenade étaient en grande partie composées de syénite et de porphyre, et que les terrains