Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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DE QUELQUES ESPÈCES MINÉRALES.
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SUR LA PRODUCTION ARTIFICIELLE
vapeur de perchlorure d'étain , l'autre de vapeur -'d'eau, la décomposition mutuelle en acide stannique et en acide hydrochloricule se fait avec la plus grande facilité. L'intérieur du tube de porcelaine , vers l'extrémité par laquelle arrivent les deux courants de vapeurs , se tapisse de petits cristaux très-éclatants d'oxyde d'étain. La partie centrale qui est fortement chauffée est dépourvue
de tout dépôt; à l'autre extrémité du tube par laquelle sortentles vapeurs, il ne se trouve que de l'oxyde d'étain amorphe; ce demi er dépôta morphe se fait surtout abondamment dans le tube en verre
qui est adapté à la suite du tube de porcelaine. J'ai varié l'expérience 'précédente en faisant arriver le perchlorure d'éviin dissous dans un courant d'acide carbonique bien sec, au lieu de vaporiser ce premier corps par l'action de la chaleur seule. Cette fois encore l'entrée du tube s'est recouverte de cristaux fort nets d'oxyde d'étain. Mais au lieu d'avoir de très-petits cristaux isolés, comme dans le premier cas, j'ai obtenu de petites
boules, de la grosseur d'une forte tête d'épingle qui étaient hérissées de cristaux que l'on pouvait facilement étudier à la loupe. Les cristaux d'oxyde d'étain obtenus dans les Caractères de l'oxyde d'étain deux expériences qui viennent d'être indiquées , s Ilisé .
ec
l'eam
ent.
sont incolores et transparents, si fon excepte
ceux qui sont accidentellement colorés en brunverdâtre ; ils sont doués de l'éclat adamantin que l'on counalt aux cristaux naturels. Leur dureté est telle qu'ils raient le verre avec facilité. Par ces deux derniers caractères ils se rapprochent tout
'à fait de l'étain oxydé de la nature, mais ils ne sont pas colorés comme celui-ci par la présence de l'oxyde ferrique.
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De même que J'oxyde de la nature, ils sont infusibles au chalumeau ; quand ils sont chauds,
ils prennent une nuance jaune-serin, et, par le refroidissement, ils redeviennent incolores. Avec
addition de soude, on en obtient facilement un globule d'étain. Ils sont inattaquables par les acides.
J'ai trouvé pour leur densité le nombre 6,72. Les cristaux obtenus, quoique très-petits, ont des faces et des arêtes parfaitement nettes. Ces cristaux consistent en prismes rhomboïdaux droits qui sont toujours très-aplatis, suivant une des dimensions horizontales, par la modification h ( Pl. II, fig. 6 et 7 ), laquelle ordinairement a une grande extension. Les bases du prisme priruitifn'existent pas ; chacune d'elles est remplacée par une paire de biseaux symétriquement placés; ces biseaux sont formés par les faces e; outre les üces e des biseaux dont il s'agit, les cristaux portent des petites faces de troncatures obliques qui reposent symétriquement sur deux des arêtes verticales du prisme primitif'. Celles-ci sont remplacées ordinairement par de petites troncatures h'. En raison de l'extrême petitesse de ces cristaux, leurs angles sont difficiles à mesurer. M. Pasteur, qui , dans ses recherches cristallographiques sur
les tartrates, a acquis l'habitude de manier de très-petits cristaux, a bien voulu [n'aider 'a la dé-
termination des angles des faces e, les seules que l'on ait jusqu'à présent pu mesurer; le résultat des mesures prises au goniomètre de Wollaston est; e en avant sur e en arrière. e en avant sur e en avant..
. .
133° 89°
d'où il résulte par le calcul que l'angle formé par les deux arêtes A, le plus remarquable quand on
Forme cristalline.