Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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SUR LA PRODUCTION ARTIFICIELLE 138 chlorure d'étain, parce que les tubes de dégagement
ont une tendance à s'obstruer d'acide titanique. Par ces trois manières de procéder, j'ai obtenu, à l'entrée du tube de porcelaine., de l'acide titanique soit en petits grains cristallins, soit en mamelons hérissés de pointements cristallins parfaitement nets, mais de dimension microscopique. Ces cristaux, à en juger par leur extrémité libre, Ont tout à fait la forme de l'acide stannique qui a cristallisé artificiellement dans les mêmes circonstances; le seul individu isolé que j'aie Pu rencontrer se rapportait aussi tout à fait à cette même forme, qui est en même temps celle de la brookite. L'expérience , tout en donnant l'acide titanique cristallisé, confirme synthétiquement, ainsi que les recherches de M. Henri Rose l'ont fait connaître, que la brookite n'est autre chose que de l'acide titanique. Cristallisation relation intime des cristaux de quartz du . delaude sillet- La ,.
que.
Samt-Gothard et de l'Oisatisavec le titane rutile et le feroligiste qui traversent ces cristaux, devait faire supposer que les cristaux de ces trois substances se
sont formés dans les mêmes circonstances; c'est ce que j'avais d'ailleurs énoncé dans mon mémoire sur le Minerai d'étain, où je disais qu'une partie, de ce quartz parait avoir été produit par la composition .du fluorure de silicium. Le résultat des expériences faites sur la cristallisation des oxydes d'étain et de titane devait doue conduire à faire le même essai sur le chlorure silicique , qui
se rapproche beaucoup des chlorures titanique et stannique. Le chlorure silicique et le fluorure silicique ont été en effet traités par les mêmes procédés que les chlorures d'étain et de titane. Du chlorure silicique vaporisé à froid par un
DE QUELQUES ESPÈCES MINÉRALES.
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courant d'acide carbonique ayant été amené dans un tube de porcelaine chauffé au rouge, la partie antérieure du tube s'est recouverte de silice à cassure vitreuse dont la surface mamelonnée, rappe-
lait en petit la configuration d'une eau agitée par le vent. Dans ce dépôt de silice mamelonné il se trouve des écailles minces, hérissées d'une multitude de petites faces cristallines microscopiques,
mais fort nettes, parmi lesquelles on remarque des faces triangulaires comme celles du quartz.
Dans une autre expérience, je rue suis servi d'une cornue en terre, dans le col de laquelle était la vapeur engagé n n le tube de porcelaine qui recevait des deux corps; la cornue était chauffée au blanc, mais la réaction s'étant faite complétement dans
le tube, la cornue ne renfermait qu'un mince enduit pulvérulent de silice, de sorte qu'elle n'a pas servi à obtenir une meilleure cristallisation que dans le tube, comme on pouvait l'espérer. La
silice s'est déposée sur les parois du tube en masses vitreuses, mais amorphes.
Le fluorure silicique étant facile à obtenir, je l'ai aussi soumis à la réaction de la vapeur d'eau dans un tube chauffé au ronge-blanc; je n'ai obtenu dans ce tube que de la silice formant un enduit structure fibreuse; cette silice ressemble , par son état fibreux, à celle qui.adhère aux masses de fer que l'on recueille quelquefois près du creuset de certains hauts- fou rnea ux, par exemple à Hayange, et à Schcenau , dans la Bavière rhénane.
Dans une autre expérience, en faisant arriver par deux tubes opposés le fluorure silicique et lavapeur d'eau, dans un creuset chauffé au blanc auquel était adapté un tube de dégagement, je n'ai obtenu que du quartz en petits grains vitreux et amorphes.