Annales des Mines (1849, série 4, volume 16)
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DE QUELQUES ESPÈCES MINÉRALES. 145 traverser des cristaux de quartz hyalin, et conserver la même grosseur et la même direction tant à l'in-
SUR LA PRODUCTION ARTIFICIELLE
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collection où l'on voit faxinite, l'anatase et d'autres minéraux des filons implantés très-nettement sur les parois des fentes qui traversent la roche schisteuse, roche dont ces minéraux diffèrent d'ailleurs
térieur qu'a l'extérieur du cristal de quartz. Une pénétration semblable du quartz cristallisé par le rutile s'observe d'ailleurs dans beaucoup d'autres lieux, entre autres dans l'Oural et à Madagascar. D'un autre côté le rutile est associé aussi de la manière la plus intime au fer oligiste; il n'est pas de minéralogiste qui n'ait admiré les tables hexagonales de fer oligiste qui sont partiellement pénétrées par des cristaux rouges de rutile, disposés
quelquefois tout à fait par leur composition chimique. Fréquemment les l'entes n'ont été qu'incomplétement remplies, et alors dans les cavités se trouvent les plus beaux cristaux. Cependant le caractère de postériorité n'est pas
toujours discernable dans tous les détails de ces petits filons, parce que les minéraux introduits dans les fissures ont quelquefois pénétré la pâte même de la roche à laquelle ils se sont incorporés.
Les allures des filons titanifères du Saint-Gothard et de l'Oisans rappellent donc, à plusieurs égards, les petits filons stannifères du mont SaintMichel en Cornouailles, qui renferment dans une gangue quartzeuse de l'oxyde d'étain, du mica, de la topaze, de l'apatite , du wolfram , de l'émeraude et de l'argent rouge, ou bien encore les veines à topaze du Schneckenstein en Saxe. Mal-
gré leur incorporation intime à la roche encaissante, les filons stannifères de ces localités résultent , comme je l'ai montré ailleurs (i) , d'un remplissage, et sont par conséquent postérieures à la roche qui les renferme. La pénétration mutuelle des cristaux de rutile, Les oxydes de de rer'll" inane' giste et le qu artz
de fer oliffiste et de quartz montre que, dans les
des filons titani- petits filons du Saint-Gothard, ces trois minéraux (ères paraissent ont f avoir été déposés
précipités, si ce n'est tout à fait simulta-
dans les rnémeS nément , au moins dans les mêmes conditions. conditions.
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Chacun connaît ces beaux échantillons où ion
voit des cristaux de rutile, isolés ou réticulés, (1) Mémoire cité plus haut, p. 102.
les uns parallèlement aux autres, comme des tuyaux d'orgue. Enfin du fer oligiste cristallisé est aussi quelquefois renfermé dans l'intérieur du cristal de roche. La pénétration des cristaux de rutile, jusque dans l'intérieur des cristaux de fer oligiste et des cristaux de quartz, apprend que, dans les petits filons du Saint-Gothard, ces trois, minéraux ont été précipités si ce n'est simultanément, au moins dans les mêmes conditions. Par son éclat et par sa forme cristalline, le fer
ces minéraux
oligiste du Saint-Gothard rappelle immédiate- enfilent ri: bdaé7 tement le fer spéculaire des volcans ; or ce der- composition de
nier étant dû à la décomposition du chlorure de fer par la vapeur d'eau, ainsi que l'ont montré Petifs. M. Gay-Lussac et M. Mitscherlich (i) , on est porté à attribuer une origine semblable au fer oligiste des filons titanifères. Cette première présomption se confirme si l'on remarque que, d'après les expériences que j'ai exposées plus haut, l'acide titanique, qui ne s'obtient qu'a l'état amorphe par les autres procédés jusqu'à présent connus, se dépose en cristaux da' ns les mêmes .1 euu rfis
uorcuhrloesrurreess-
(1) Annales des mines, 30 série, t. I, p. 116.
Tome xvi, 1849.
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